Noelistique
2013


Vœux du ministre des Outre-mer Victorin Lurel


Mes chers compatriotes des Outre-mer,

C’est avec une certaine émotion que je m’adresse à vous ce soir. C’est en effet la première fois que je m’adresse à vous en tant que ministre pour vous présenter mes vœux de bonne et heureuse année 2013.

A cet instant, je veux avoir une pensée particulière de réconfort pour nos compatriotes wallisiens, durement affectés par le cyclone Evan. Je veux qu’ils sachent que la République est de tout cœur avec eux dans les épreuves qu’ils affrontent et que le gouvernement sera à leurs côtés dans l’effort de reconstruction.

J’ai aussi une pensée pour nos compatriotes otages et pour leurs familles qui connaissent l’angoisse de l’attente.

Pour mon action, trois priorités m’ont été assignées par le Président de la République, sous l’autorité du Premier ministre : lutter contre la vie chère, s’attaquer au chômage en redonnant une espérance à la jeunesse et impulser le développement économique. 
Une méthode m’a guidé : l’écoute et le respect, la concertation et le lien constant avec tous les élus. 
Une exigence m’a obligé : aller sur le terrain, aller à votre rencontre, sur tous les territoires sans fuir les difficultés. 
Une réalité s’est imposée : nos outre-mer sont divers et nécessitent chacun une attention particulière, même si des réponses globales et transversales sont aussi pertinentes.

De nombreux signaux forts ont été adressés aux outre-mer par le Président de la République et par le Premier Ministre : trois ministres originaires des outre-mer, un ministère des outre-mer de plein exercice, un budget 2013 en hausse malgré le nécessaire redressement de nos finances publiques, la loi contre la "vie chère" parmi les premiers textes législatifs promulgués, des Conférences économiques et sociales dans nos territoires, une place renforcée dans la mise en place des nouvelles politiques de l’emploi (emplois d’avenir, contrats de génération), le financement de l’économie avec la Banque publique d’investissement, ou encore des créations de postes dans l’Education nationale là où les besoins étaient les plus manifestes. 
Mais au-delà, nous avons beaucoup travaillé depuis 7 mois. Oui, ensemble, nous avons remis la diversité de nos outre-mer au cœur de la République.

En Guyane, terre de promesses, de réussite et d’avenir, nous avons renforcé avec une nouvelle ardeur les relations avec le Brésil et nous nous sommes attaqués aux questions liées à l’orpaillage clandestin et à l’insécurité.

A la Réunion, où j’ai effectué mon premier déplacement pour fêter le 14 juillet 2012, j’ai dévoilé les grands axes de la future loi portant régulation économique des outre-mer. Cette loi, nous aurons tous à la faire vivre, à la Réunion comme ailleurs.

A Mayotte, la convergence a été fortement améliorée et des efforts importants ont été accomplis. Un seul exemple : la revalorisation du RSA de plus de 50% dès le 1er janvier 2013. Cette convergence sera renforcée au 1er janvier 2014 avec la transformation de ce département en région ultrapériphérique d’Europe.

En Polynésie française, nous accompagnons le redressement des finances de la collectivité, et l’Etat prendra toute sa part dans la relance de l’activité économique.

Avec la Martinique, comme avec la Guyane d’ailleurs, nous poursuivrons la mise en place de la collectivité unique, et nous donnerons sa pleine mesure à la célébration du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire.

En Nouvelle-Calédonie, dans le prolongement du comité des signataires, nous continuerons de faire vivre ce beau processus qu’est l’accord de Nouméa. Je sais que tous, l’Etat, et les partenaires impliqués, nous ferons tout pour que le temps qui nous sépare des élections provinciales soit une période utile.

A Wallis et Futuna, nous accompagnerons l’Assemblée territoriale dans la mise en place d’une véritable politique sociale pour les personnes âgées et les handicapés.

A Saint-Pierre et Miquelon, nous jetterons les bases d’un développement nouveau et l’Etat accompagnera l’archipel dans ses projets, comme j’aurai d’ailleurs l’occasion de le dire en m’y rendant bientôt.

En Guadeloupe, l’Etat renforcera les moyens de lutte contre la délinquance et l’insécurité, et il soutiendra les projets structurants en matière de traitement des déchets ou de transports.

Je n’oublie ni Saint-Martin, dont l’Etat soutient le redressement financier, ni Saint-Barthélemy, que l’Etat appuie dans son évolution vers le statut de PTOM, et je salue enfin les scientifiques qui œuvrent pour que les Terres australes et antarctiques françaises renforcent leur caractère de réserve de biodiversité et conserve leur rôle géostratégique.

Tout cela, mes chers compatriotes, résulte des engagements du candidat François Hollande pour les outre-mer. C’est désormais la politique du Président de la République et du gouvernement. C’est ma feuille de route.

Mais il nous faut voir plus loin, il nous faut faire vivre un grand dessein pour les outre-mer, pour tous les outre-mer. Beaucoup de clichés sont véhiculés depuis des années sur nos territoires et nous ne pouvons plus laisser dire !

Car les outre-mer sont les mieux placés aujourd’hui pour montrer à la France entière ce qu’elle peut être demain : une terre d’innovation et d’excellence.

Les chantiers sont multiples : production agricole et développement durable, énergies renouvelables, tourisme, réseaux de transport novateurs, nouvelles technologies. Et bien d’autres encore. Les défis sont immenses, et nous allons les relever !

Nous allons nous engager dans un chemin nouveau, celui du progrès dans la justice. Nous allons briser ces chaines de la fatalité dont on prétend, à tort je l’affirme, qu’elles nous empêcheraient d’assumer pleinement notre avenir.

Les talents ne nous manquent pas ! Je les ai vus partout où je suis allé. L’énergie est là, prête à se déployer.

Soyez assurés que je porterai tous ces sujets avec la même détermination que celle qui m’a animé pour engager la lutte contre la vie chère.

Je veux enfin, ce soir, adresser plus particulièrement un message d’espoir à notre jeunesse. Je sais les difficultés que vous rencontrez, la désespérance qui est parfois, trop souvent, la vôtre, et pour cause : la difficulté à poursuivre des études, à accéder à des emplois à hauteur de vos compétences, à se loger, à voler de ses propres ailes. Derrière les froides statistiques, il y a des vies qui ne demandent qu’à s’épanouir, des parents inquiets, des ainés résignés. Nous ne voulons plus cela. Le Gouvernement, je vous l’affirme, a pris la mesure de la crise profonde qui nous menace tous, à Saint-Denis, à Mamoudzou, Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, à Cayenne, Nouméa, Papeete ou ailleurs.

La tâche n’est pas facile, les obstacles sont nombreux et il y a des efforts et des sacrifices à consentir. Mais le défi est exaltant.

Je veux très simplement vous dire que le gouvernement sera à vos côtés pour vous redonner le sens de l’espoir.

Mes chers compatriotes, je vous présente mes meilleurs vœux pour cette année 2013. Qu’elle vous apporte, à vous et à tous ceux qui vous sont chers, bonheur, joie et fraternité.

Vive les outre-mer ! 
Vive la République ! 
Vive la France !

Victorin Lurel











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