Les voeux pour 2014 de
Victorin LUREL aux Outre-mer
Le ministre des Outre-mer
a adressé ses voeux de bonne et heureuse année 2014 aux Outre-mer.
« Mes chers compatriotes des Outre-mer,
Au moment de m’adresser à vous au seuil de cette nouvelle année, j’ai à
l’esprit quelques images fortes que je voudrais retenir de 2013 : la
liberté retrouvée de Thierry DOL, de Francis COLLOMP et des ex-otages,
qui ne nous font pas oublier nos compatriotes encore détenus en Afrique
et en Syrie ; et l’hommage ému du monde entier à Nelson Mandela,
incarnation absolue de la lutte pour la liberté et pour la
réconciliation qui peut transcender toutes les différences et toutes
les oppositions.
Ces images symbolisent l’espoir que je souhaite pour chacun d’entre
nous, quelles que soient les difficultés du moment.
Tout au long de l’année 2013, le gouvernement a poursuivi
courageusement l’œuvre de redressement engagée après l’élection du
président François HOLLANDE.
Ce redressement, dans les Outre-mer, c’est le retour de l’Etat que nous
avons d’abord concrétisé en redonnant aux territoires les moyens d’un
développement solidaire :
· des crédits budgétaires en hausse pour 2014, comme pour 2013 ;
· des incitations fiscales à investir préservés et renforcés par de
nouveaux instruments, comme le crédit d’impôt pour les grandes
entreprises et pour le logement social ;
· un soutien renforcé aux entreprises en baissant notamment leurs
charges par des dispositifs spécifiques à nos territoires et par le
crédit d’impôt compétitivité-emploi ;
un accompagnement des collectivités locales, en particulier celles qui
connaissent des difficultés financières.
Les moyens de l’Etat, qui ne sont pas uniquement financiers, nous les
avons concentrés sur vos préoccupations.
Sur l’emploi, pour tenir l’engagement du chef de l’Etat d’inversion de
la courbe du chômage. Celle-ci est amorcée, avec des résultats
encourageants pour les jeunes, grâce aux emplois d’avenir et aux
contrats de génération. Nous devons encore poursuivre ces actions, et
mieux utiliser ces outils.
Sur l’insécurité, fléau dans plusieurs de nos territoires, qui
nécessite une mobilisation de tous - Etat, collectivités, communauté
éducative, société civile. Car, au-delà des nécessaires moyens humains
et matériels que nous avons déployés, un sursaut moral est impératif
pour enrayer la spirale de violences et d’incivilités qui mine la
cohésion de nos sociétés.
Sur la vie chère, qui est- vous le savez - mon combat de longue date.
L’année écoulée a été la première de la mise en œuvre de la loi de
régulation économique qui s’est traduite par des baisses de prix comme,
par exemple, dans le fret maritime, dans la téléphonie ou encore dans
les tarifs bancaires.
Le bouclier qualité-prix a eu des effets indéniablement positifs sur le
pouvoir d’achat et les négociations pour son renouvellement sont d’ores
et déjà engagées. Mais, je l’ai toujours dit, notre objectif est de
nous attaquer aux causes structurelles de la vie chère, aux situations
de monopoles aux rentes injustifiées et aux pratiques concertées.
C’est l’engagement du président de la République et c’est, notamment,
l’objet de la réforme des textes réglementant la fixation par l’Etat
des prix des produits pétroliers dans les DOM.
Je travaille sur de nouveaux décrets depuis mon arrivée au ministère.
J’ai repoussé leur publication de plusieurs mois pour permettre la plus
large concertation. Et ils ont d’ailleurs été modifiés pour tenir
compte des souhaits des acteurs.
Ces décrets, conformément à l’engagement et à l’instruction du Premier
ministre, entrent bien en vigueur au 1er janvier 2014.
Cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a plus de concertation.
Celle-ci se poursuivra sur les arrêtés de méthode et j’inviterai, avec
mes collègues ministres, l’ensemble des acteurs de la filière à une
nouvelle réunion de travail dans les premiers jours de janvier.
Cette réforme permettra une baisse du prix des carburants à la pompe,
car elle impose une plus grande transparence sur les coûts et les
marges des compagnies pétrolières. Ces marges doivent être plus
raisonnables qu’aujourd’hui.
Nous avons changé d’époque, il faut changer de pratiques.
Pas plus aujourd’hui qu’hier, il n’y a matière à bloquer les
territoires et leurs économies, alors que le gouvernement agit avec
discernement en faveur de l’intérêt général des outre-mer.
Mes chers compatriotes,
Depuis ma nomination, je me suis rendu dans chacun des 12 territoires
qui composent les outre-mer.
Partout, partout, j’ai rencontré des talents.
J’ai vu des élus et des forces vives débordantes d’idées et d’énergie,
qui attendent de l’Etat et des pouvoirs publics qu’ils soient les
catalyseurs de leurs projets.
J’ai aussi rencontré des familles qui espèrent simplement un logement
décent, une crèche, une école, une maison de retraite, qui remplissent
leurs missions, et des emplois pour construire leur avenir et celui de
leur territoire.
En 2014, le gouvernement déploiera de nouveaux moyens pour répondre à
ces aspirations, conformément aux engagements du président de la
République.
Pour ma part, je présenterai un projet de loi sur le développement de
l’emploi et la compétitivité des entreprises, accompagné de plans
d’action territoriaux, pour mieux structurer les filières économiques,
pour soutenir les investissements des entreprises, pour favoriser la
création de valeur ajoutée locale et, donc, d’emplois durables.
Le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, et son volet outre-mer,
seront débattus au Parlement dans les premiers jours de janvier pour
contribuer à l’émergence d’un nouveau modèle agro-écologique préservant
la canne et la banane et assurant un meilleur développement à la
diversification.
Là aussi la concertation se poursuit.
La transition écologique est une priorité pour les outre-mer, car nous
avons à tenir les promesses de nos territoires en matière d’énergies
renouvelables et l’impératif de préservation de notre biodiversité.
Enfin, si je devais distinguer un seul territoire, je voudrais avoir
une pensée pour Mayotte qui, aujourd’hui même, devient une région
ultrapériphérique d’Europe.
Mayotte poursuivra résolument, en 2014, son processus de
départementalisation, selon le rythme plus soutenu souhaité par le
président de la République. Elle le fera non seulement avec le soutien
constant de l’Etat, mais désormais avec les fonds européens grâce
auxquels beaucoup a déjà été accompli dans les outre-mer.
Mes chers compatriotes,
Chacun le mesure, cette année encore, les défis à relever sont
nombreux. Mais la détermination du président de la République, du
Premier ministre et du gouvernement est intacte pour agir avec
volontarisme et bienveillance au bénéfice des citoyens des outre-mer
afin de donner un sens et un contenu à la promesse républicaine
d’égalité réelle.
Bonne année ! Bonne année 2014 à toutes et à tous ! Qu’elle vous
apporte, à vous et à tous ceux qui vous sont chers, joie, bonheur et
fraternité.
Prenez soin de vous.
Vive les Outre-mer ! Vive la République ! Vive la France !
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