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Joyeuses fêtes de  Noël et de Jour de l'An


Le père Noël existe-t-il vraiment ?

Pere Noel
Au lendemain de Noël, des millions d'enfants attestent solennellement que le père Noël existe bel et bien. Eh bien, à tous ces enfants enchantés par cette date pas comme les autres, je puis assurer qu'en dépit de ce que les grandes personnes peuvent raconter, le père Noël est en plus un génie. C'est scientifiquement prouvé. Même si cela reste un peu discuté. Car ses exploits relèguent nos avions et fusées au rayon des articles moyenâgeux.

Plusieurs études très sérieuses ont tenté de calculer le trajet que doit effectuer le père Noël pour déposer des cadeaux dans tous les foyers. Deux hypothèses sont envisagées. Soit il passe dans tous les foyers de la planète, soit il ne va que chez ceux qui célèbrent Noël.

Dans la première hypothèse, envisagée par une étude suédoise, il doit se rendre chez un nombre d'enfants compris entre 2 et 2,5 milliards. Donc faire autant d'arrêts. L'étude donne au père Noël quarante-huit heures, les 24 et 25 décembre, pour sa distribution. La habitants par kilomètre densité moyenne de la population est de 48 carré. À ce compte-là, chaque domicile est séparé du suivant d'une vingtaine de mètres. Pour réaliser son exploit, le père Noël devrait voyager à 5 800 kilomètres par seconde (km/s) et disposerait de 34 microsecondes pour chaque arrêt. Une vitesse de déplacement qui est égale à 17 000 fois la vitesse du son dans l'air. On devrait donc entendre, à Noël, des «bangs» supersoniques ininterrompus. Eh bien non, car le père Noël a trouvé le moyen de les «transposer» dans l'espace, loin de la Terre, sans qu'ils soient audibles. Mais ce moyen, il le garde jalousement secret. Sans cela, ce ne serait pas le père Noël.

pere noel

Dans la deuxième hypothèse, les enfants de familles dont la religion ne célèbre pas Noël ne sont pas «desservis» par le père Noël. Ce qui laisse quelque 375 millions d'enfants à livrer. Dans cette hypothèse, le père Noël, voyageant d'est en ouest, pour suivre la rotation de la Terre et la course du Soleil, n'a que la nuit du 24 au 25 pour effectuer sa mission. En fait, on lui laisse trente et une heures. Sans oublier qu'une grande partie du monde chrétien orthodoxe célèbre Noël dans le calendrier julien (et non comme nous dans le grégorien), et donc le 6 janvier. Le père Noël peut ainsi étaler un peu ses livraisons. Quoi qu'il en soit, il a environ un millième de seconde pour chaque arrêt sauter hors du traîneau, prendre les cadeaux, descendre par la cheminée, les disposer sous le sapin, remonter et devra parcourir 110 millions de kilomètres environ. Dans cette hypothèse, il doit voyager à un peu plus de 1 000 km/s, soit 3 000 fois la vitesse du son dans l'air. Même dans cette hypothèse, il reste capable de faire disparaître les bangs supersoniques.

Localisation et embonpoint


Cela explique aussi pourquoi il reste inobservable et inatteignable, même par les avions de chasse les plus perfectionnés. Et comme aucun État n'aime à reconnaître qu'il est totalement surclassé, il vaut mieux faire croire que le père Noël n'existe pas. Car ses performances révèlent qu'il dispose d'un traîneau subliminique, qu'il est capable de téléportation (pour aller aussi vite de son traîneau au sapin) et qu'il a créé des… rennes transgéniques. Aucun renne «classique» ne peut en effet dépasser les 30 km/h. Et est limité en poids de traction. Car les cadeaux amassés dans le traîneau se comptent en centaines de milliers de tonnes.

Une autre question se pose. Ou plutôt deux autres. Celle de la localisation du QG du père Noël et celle de son embonpoint. On a longtemps situé son repaire vers le pôle Nord. La ville de Rovaniemi, en Laponie finlandaise, à la limite du cercle polaire, se revendique comme la plus proche du centre secret du père Noël. Mais une étude, fondée sur l'endroit géographiquement le plus approprié pour la grande tournée de Noël, situe la maison du père Noël au… Kirghizstan, une république ex-soviétique d'Asie centrale. Ce que les Kirghiz, chez qui le père Noël s'appelle «grand-père gel» et s'habille en bleu, ont été ravis d'apprendre.

De leur côté, les enfants espagnols, sollicités par sondage, ont estimé que le père Noël avait quelques kilos en trop et qu'un régime lui serait profitable. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que cette apparence de vieillard enveloppé à la grande barbe blanche dans son costume rouge cache sans doute des équipements spéciaux nécessaires à ses performances. Ré­chauffement climatique aidant, on devrait bientôt pouvoir les voir puisque le père Noël devra peut-être adopter le short et remplacer ses rennes par des chameaux.

La chronique de Jean-Luc Nothias du 26 décembre 2007.





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