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Épiphanie ou Théophanie

 adoration des mages


Épiphanie


L'Épiphanie est une fête d'origine païenne, durant laquelle on célébrait les Epiphanes, autrement dit Apollon et le Soleil qui Lui est associé ainsi que les autres Dieux Souverains (Dieux Epiphanes: Zeus, Athéna, Hermès, Héra, Poséidon, Déméter, Héphaïstos, Aphrodite, Arès, Artémis, Hestia).
 
Cette fête a été christiannisée et l'Epiphanie célèbre la visite des mages à l'enfant Jésus, le Messie dans le monde. Elle a lieu le 6 janvier. En France et en Belgique, puisque ce jour n'est pas férié, elle est célébrée le deuxième dimanche suivant Noël.
 
Épiphanie est un mot d'origine grecque, Ἐπιφάνεια (Epiphaneia) qui signifie « manifestation » ou « apparition » – du verbe φάινω (faïnò), « se manifester, apparaître, être évident » – et dont l'utilisation est antérieure au christianisme[2].
 
La fête s'appelle aussi « Théophanie », qui signifie « manifestation de Dieu ». Cet ancien nom subsiste aujourd'hui dans le prénom féminin Tiphaine (en anglais Tiffany).
 
La fête était à l'origine, jusqu'à la fin du IVe siècle, la grande et unique fête chrétienne de la manifestation du Christ dans le monde : incarnation, Nativité, manifestation par la venue des mages, manifestation par la voix du Père et la colombe sur le Jourdain, manifestation par le miracle de Cana. Depuis l'introduction d'une fête de la Nativité (Noël) le 25 décembre, l'Épiphanie s'est spécialisée de façons diverses selon les confessions et a adopté des sens variés.

Tradition de tirer les Rois

L'épiphanie, comme tout le cycle de Noël, est loin d'être d'origine purement chrétienne, mais tire son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière. En effet Noël est un cycle avant d'être un jour, un cycle qui atteint son apogée au jour du solstice d'hiver (ou en tout cas un des jours associés au Solstice) le 25 décembre, et cette nuit du Solstice qui est la plus longue de l'année signifie le retour de la Lumière, mieux, la naissance de la Lumière et de la manifestation du sein de l'origine de toutes choses (assimilée à la Nuit).
 
Puis la célébration se prolonge durant un nombre de jours hautement symbolique: 12 jours. Ainsi Noël est une fête qui dure 12 jours et 12 nuits, le 12 représentant entre autres la Totalité (12 mois, 12 heures, 12 Apôtres, 12 Dieux Olympiens, etc...
 
La fin du cycle est donc le 6 janvier. C'est à ce moment que les jours commencent à rallonger de façon sensible, que la promesse de la nuit solsticiale est tenue. On célèbre donc l'Epiphanie, la manifestation de la Lumière.
 
La galette symbolise par sa forme ronde le soleil. Il est à noter également que c'est ce jour (en tout cas son équivalent car le calendrier de la Rome antique n'était pas le notre) qu'était la fête des 12 Dieux Epiphanes (autrement dit les 12 Olympiens). Le christianisme s'est coulé dans ce moule dont le sens éternel n'est pas altéré, le Christ étant assimilé à la Lumière.
 
Dans l'Antiquité le dieu épiphanique par excellence est Dionysos, qui règne sur la partie hivernale du calendrier alors que son frère Apollon est "caché" au Pôle (l'origine). Or Dionysos, le dieu souffrant par excellence, le dieu qui naît, meurt (littéralement qui subit une Passion), puis renaît pour apporter l'Immortalité à ses fidèles reçoit, selon certains textes, l'hommage des rois de la terre, lesquels lui apportent or (souveraineté), encens (pouvoir sacré), et myrrhe (immortalité, car on embaume avec cette substance).
 
La tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée. Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique.
 
En France, depuis le XIVe siècle, on mange la galette des Rois à l'occasion de cette fête. La tradition veut que l'on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre », était destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.
 
Un usage moderne veut aussi que la traditionnelle fève soit remplacée ou voisine avec un petit sujet caché à l'intérieur de la pâte de la galette des Rois, la personne ayant dans sa part la fève sera symboliquement couronnée roi ou reine et devra offrir la prochaine galette, quant à celui qui a le sujet il devra offrir la boisson (mousseux, muscat, ou champagne selon la bourse... ).
 
Gabriel Metsu, La Fête des Rois ou Le Roi boit, v. 1650-1655, (Alte Pinakothek, Munich). – La Fête des Rois aux Pays-Bas septentrionaux au XVIIe siècle.Lorsqu'il y a des enfants, l'un d'entre eux (en général le plus jeune) doit se placer sous la table, et tandis que la personne qui fait le service choisit un morceau, l'enfant désigne le destinataire de cette portion.
 
Dans le sud-ouest de la France, traditionnellement, on ne prépare pas une galette, mais une brioche en forme de couronne, que l'on nomme "coque", qui est couverte de sucre granulé. Dans le sud-est cette même couronne est, en plus du sucre, garnie et couverte de fruits confits. Un santon (généralement santon-puce) tend à remplacer la fève. Cette « couronne des Rois » est toujours très présente mais se fait souvent concurrencer par la galette, moins chère (les fruits confits sont coûteux) mais aussi de fabrication et conservation (voire de manipulation !) plus facile.
 
On trouve des coutumes similaires en Espagne, au Portugal (Bolo Rei) et dans les pays d'Amérique latine. Le Día de los Tres Magos y est souvent un jour férié et les enfants y reçoivent leurs cadeaux plutôt qu'à Noël.
 
Les artisans boulangers-pâtissiers offrent tous les ans la galette de l'Élysée. Cette galette ne contient pas de fève de façon à ce que le président de la République ne puisse pas être couronné.
 
En Belgique et aux Pays-Bas : on mange également une galette à la pâte d’amande. Le plus jeune se cache sous la table pour désigner les parts et le roi du jour choisit sa reine. Pendant la journée les enfants parcourent les rues en chantant la chanson de l’étoile et font du porte à porte pour recevoir des mandarines et des bonbons. Cette coutume tend à disparaître en Belgique. Dans les campagnes flamandes cela se fait encore. Notons au passage qu’en Wallonie, c’est à ce moment qu’on commence la préparation du Carnaval.
 
La tradition de tirer les Rois existe aussi dans le sud des États-Unis, sous le nom de king cake. Ceux-ci sont mangés pendant toute la période qui va de l'Épiphanie jusqu'au carnaval de mardi gras. La fête a lieu le 6 janvier.
 
En Grèce et à Chypre, la galette « des rois » est interprétée comme galette « de saint Basile ». Le nom « Basile » signifie en effet « roi » en grec. On tire donc les rois le 1er janvier, jour anniversaire de la mort de saint Basile de Césarée et jour de la fête du saint. Les jeunes enfants aiment tirer les rois, c'est un moyen pour eux de réussite.

Prénoms fêtés

C'est le jour de l'Épiphanie que l'on fête les Tiphaine (en français), Tifenn (en breton), Tiffany (en anglais) ou Théophano, Théano (en grec). Ce prénom correspond en effet au mot Théophanie, ou manifestation de Dieu, autre nom de la fête. On fête les Jordan et les Jordane. On fête aussi les Noël ... s'ils sont Arméniens.
 
Durant les quatre premiers siècles de l'histoire chrétienne, l'Église avait l'habitude de fêter le 6 janvier toutes les manifestations de Dieu sur la terre : la Nativité (Noël), l'Adoration des mages, le baptême du Christ et les noces de Cana. Le changement de l'eau en vin et la multiplication des pains (ou Phagiphanie) étaient ainsi commémorés par une même fête avec la Nativité.
 
Les fêtes ont ensuite été dissociées : pour le 6 janvier, les Latins ont retenu l'Adoration des mages et les Grecs le Baptême du Christ. Les Éthiopiens et les Arméniens ont conservé une fête unique pour la célébration de Noël, le 6 janvier pour les Arméniens et le 6 ou le 7 janvier pour les Ethiopiens en fonction du calendrier.


source


rennes





etoiles



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