Le chandelier de Noël
Le bougeoir de terre
cuite appartient au rituel des fêtes traditionnelles célébrées lors du solstice
d’hiver dans les pays d’Europe du Nord.
Son origine est fort lointaine, comme en
attestent les quelques modèles présentés par des musées folkloriques scandinaves,
tels ceux de la Province de Halland, en Suède.
De base carrée, la poterie comporte quatre
faces : chacune d’elles est décorée d’un coeur ajouré, surmontant une croix à
six branches inscrite dans un cercle. Ce graphisme est présent dans toute
l’Europe. Outre sa signification solaire, il évoque également la rune Hagal qui
exprime la double notion de cycle et de tonalité, l’indissoluble réunion de la
vie et de la mort.
Selon la tradition, au début de la soirée
du solstice d’hiver (ou de Noël), on allume une première bougie, placée au
sommet du chandelier. Cette flamme est l’image vivante et dansante de l’année,
du cycle, qui s’achève. A minuit, on retire cette bougie sans l’éteindre, et
l’on s’en sert pour allumer une autre bougie placée au dessous. Cette dernière
représente le cycle qui commence, situé au coeur même de celui qui vient de
s’achever.
Comme le “Yule Candle” des britaniques, le
chandelier-photophore est donc riche de symboles : le cycle du temps, l’espoir
en une renaissance. Il est l’image du soleil qui ne meurt pas, il évoque la
grande roue des saisons.
Avec lui, se fête la vie immuable dans sa
perpétuelle transformation
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