Autrefois, nommé le
Honduras britannique, ce petit pays se trouve en Amérique
Centrale, frontalier au sud du Mexique et à l'Est du Guatemala,
avec une façade maritime donnant sur la mer des caraïbes a
choisi de se défaire de la tutelle britannique en adoptant les
voies de l'indépendance en 1981.
Les Béliziens ont opté pour un système démocratique avec un gouverneur
général, un Premier ministre, chef de l'exécutif et un parlement
bicaméral. La capitale fut rebaptisée, de Belize-city, elle est
devenue Belmopan, l'une des plus petites capitales du monde, avec moins
de 14 000 habitants.
Noël à Belize prend des couleurs, ce jour est férié pour les 250
000 habitants, subdivisés en 10 groupes ethniques, influant que les
traditions de Noël sont largement empruntées et librement partagées.
En effet, les Béliziens partagent avec les Européens le rituel de
l'arbre de Noël décoré, des lumières à l'extérieur des maisons,
l'échange des cartes de vœux, de la cuisson du « fruitcakes », la
consommation de boissons alcoolisées telles les liqueurs et le rhum.
Les Béliziens ont des chants traditionnels, notamment le « Brukdown »,
le chant sans conteste le plus populaire du pays.
Cette musique a une filiation avec les Petites Antilles, une
histoire qui mérite que nous nous y attardions : le
Brukdown est une musique composée par les Garifunas (une population de Caraïbes noirs ayant été
déportée de l'île de Saint Vincent vers l'île de Roatan).
Les Garifunas sont tenus en dehors du système dominant, mais leur
musique est devenue la plus populaire. Une musique nettement
afro-caribéenne, elle découlerait de la musique trinidadienne (calypso)
et d'une musique jamaïquaine, bien entendu en incorporant leurs
propres rythmes et leur propre génie.
Son origine serait le Buru, une musique et une danse de bûcherons, une
musique satyrique, qui à la force des ans, serait devenue une
musique urbaine. La présence du banjo, laisse croire que c'est un
apport des esclaves fuyant les USA et trouvant refuge à
Belize.
Leurs chants de Noël « Good Morning Miss Lady, le temps de Noël »
et comme les îles anglophones on trouve une parade le jour de Noël
« le garifuna Jonkunu) et comme au Mexique ils font une
reconstitution la « Posadas », le parcours de saint Joseph et de la
Vierge Marie à la recherche d'une auberge pour les abriter.
Nous l'avons vu au début, les Béliziens ont agrégé à leur culture «
noélistique » de nombreux apports exogènes, dont le
nettoyage de la maison de bas en haut, d'accrocher les nouveaux
rideaux, de remplacer le linoléum et surtout de visiter la famille et
les amis.
En cette période, on eut dit comme dans l'antiquité, la seule activité
autorisée est de cuisiner, les Bélizien(ne)s sont comme pris d'une
frénésie, ils sont à la recherche de nouveaux ingrédients culinaires,
le rhum est stocké, les camions de boissons gazeuses sillonnent les
quartiers.
Leur cuisine est créole (kriol) dans leur langue. Le dimanche, le repas
se compose de riz, de haricots et de salades de pommes de terre épicées
et comme viandes, de la dinde, de la farce et du jambon. En
dessert des fruits noirs, du gâteau au rhum ou au brandy.
La spécialité de Noël à Belize, est forcément liée à l'ethnie ou
à la communauté, une soupe à base de porc, puis de poulet farci avec
des olives, des raisins secs, du safran ou encore un rôti de porc en
sauce servi avec des tortillas de maïs.
Pour les Mayas, des tamales de poulet, de porc ou de dinde. Les
spiritueux ont une place prépondérante lors des festivités de Noël,
festivités qui durent deux semaines, l'argent et le rhum circulent,
dans les rues les vendeurs de fruits et de légumes se pressent, les
nouveaux arrivants (Indiens et Chinois) sont là à fourguer leurs
marchandises bon marché, la foule assiège les magasins, Noël prend son
caractère commercial, ici comme ailleurs.
Toutefois 70% des Béliziens sont chrétiens et Noël garde son
sens, étant la célébration de la naissance du Christ.
La célébration est bien établie dans tout le pays et à travers
les diverses cultures. La plupart des célébrations de la « Posadas »
inclut des prières, des veillées et une messe de minuit ou la « Misa de
Gallo » la veille de Noël.
Chacune des communautés contribue d'une manière ou d'une autre à rendre
le Noël Bélizien unique.