Comme beaucoup de pays,
en Jamaïque Noël est un moment particulier, privilégié où ce qui
prédomine c’est la musique, toutes les stations de radio diffusent des
chants traditionnels, mis ou non en musique ou
réenregistrés sous forme de reggae.
De nombreux concerts ont lieu à cette période de l’année, une foule
immense se retrouve, toutefois persiste dans les zones rurales le
« Johnkano » s’apparentant à un défilé musical ou les paysans ou
ruraux dansent.
Cette fête est une persistance de l’époque esclavagiste.
L’autre facette de ce moment de ferveur « religieuse » c’est
l’époque ou les gens repeignaient leur maison, remplaçaient les
rideaux, décoraient leur maison pour la circonstance.
Un autre élément prévaut dans le Noël jamaïcain, la majorité des
familles passe ce jour avec les leurs parents et ami(e)s.
Lors de ces réunions familiales et amicales, ce qui prime c’est la
nourriture.
Le petit déjeuner se compose de plantains frits, pain, de
ackee and salfish, de oxtail, de banane, d’ignames bouillies, de
jus pressés et de thé.
Quant au repas traditionnel de Noël, il est confectionné la
veille, on trouve du riz, des gombos, la cuisson de divers pois, du
poulet, du canard rôti, du colombo de chèvre, rôti de porc ou de
bœuf, à cela s’ajoute le jambon traditionnel de Noël, le dîner est
servi en fin de journée.
Un Noël sans alcool n’en serait pas un, vin rouge, rhum et
liqueurs, dont un fait à base d’oseille, d’herbes du coin, de
clous de girofle, de sucre, de zeste d'orange et d’un peu de rhum blanc.
Sans doute ce qui relie les îles anglophones est ce fameux cake, dont
les fruits qui le composent sont mis à macérer des mois avant Noël.
Il n’y a pas un Noël type, qui serait identique partout en Jamaïque,
les populations vivant dans les zones reculées ou les descendant des «
Cimaron » ont développé leurs propres cultures culinaires, et
sans doute une autre manière d’appréhender cette fête, mais ce
qui les rassemble est que les enfants, ce jour auront leurs cadeaux de
Noël.