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cloches de noel

Joyeuses fêtes de  Noël et de Jour de l'An


Noël au Mexique


cathedrale durango

Le Mexique ayant une façade sur la mer des caraïbes, il nous a semblé normal de l’inclure dans ce magazine dédié aux Noël se déroulant dans la Caraïbe.

Il est à supposer là encore, qu’il n’y a pas d’uniformité dans la célébration de Noël, selon si l’on se trouve à l’intérieur des terres, sur la façade de l’océan pacifique ou sur celle donnant  sur la mer des caraïbes.

Toutefois, au Mexique, Noël est célébré à partir  du 12 décembre jusqu’au 6 janvier.

Du 14 décembre à la veille de Noël, les enfants effectuent la «Posada» ou processions. [1]

Cette posada dure 9 jours et revêt un caractère religieux, en effet elle symbolise les 9 étapes  du voyage (Nazareth à Bethléem) entrepris par Joseph et la Vierge Marie.

Au départ, ce n’était qu’une procession où les pèlerins allaient de chapelle en chapelle au sein d’une même église.

Cette pratique  trouve son origine à la fin du 16 e siècle où une bulle papale de Sixte V à la demande de fray Diego de Soria, a été prise afin de contrer une fête aztèque allant du 7 au 26 décembre, célébrant la naissance du dieu de la guerre et du soleil Huitzilopochtli.

Historiquement,  les pèlerins se promenaient  dans la ville, à l’instar des processions que nous retrouvons encore en Italie ou en Espagne, avec la statue de la Vierge Marie et de Joseph tout en chantant leurs cantiques religieux, accompagnés par des fidèles portant des lanternes ou des bougies.

Dans d’autres parties du Mexique les statues sont substituées par des êtres humains. Cette posada avait un sens fortement religieux et tout un symbolisme qui aujourd’hui a disparu.



De nos jours la pratique du portage des « statues de la Vierge et de saint Joseph, habillées en pèlerins et coiffées d'un chapeau de paille de voyageurs, sont décorés et placées sur un brancard qui est porté solennellement par quatre jeunes filles. 

A la sortie de l'église où avait lieu le départ du brancard, des enfants se joignent au groupe, l'accompagnent de chaque côté. Ils éclairent de leurs flambeaux le passage des pèlerins, qui sont précédés de petits bouts d'hommes ouvrant la marche.  Le défilé est accompagné de joueurs de "maracas", de castagnettes, de clochettes...  Tous les participants prient ou chantent des cantiques à la Vierge ou des chants de l'Avent. »

Pour les Posadas, l'extérieur des maisons est décoré avec des conifères, de la mousse et des lanternes de papier. Dans chaque Posada, les enfants reçoivent des bougies et un conseil éducatif.

Ils  vont de maison en maison, chanter une chanson en rapport avec les tribulations de Marie et de Joseph où ils demandent une chambre dans la maison.  Si on leur refuse la chambre, alors les enfants doivent partir : « Arrivés à la maison qui doit recevoir la "Posada", un groupe de chanteurs entre à l'intérieur pendant que l'autre groupe reste à l'extérieur pour la demande l'hospitalité.

On frappe d'abord, puis on entonne la demande, le groupe à l'extérieur répond en chantant, en refusant et ainsi, on alterne jusqu'au consentement des gens de la maison.  Alors, tous les gens accompagnant les statues, pénètrent dans la maison. 

Le brancard est déposé sur une table décorée, préparée à cet effet.    Les prières de la neuvaine sont alors récitées, on entonne des chants et les statues seront les hôtes de cette maison jusqu'au soir suivant, où de nouveau, les gens se réuniront pour aller demander la "Posada", l'hospitalité à une autre demeure, ayant, ainsi on fera durant les neufs jours qui précèdent Noël.  Les gens de la maison remettront des vonvons aux enfants qui ont pris part au défilé. » [2]

Lorsque la maison de la Posada a été trouvée, un petit Jésus est mis dans la crèche, puis les familles se rendent à la messe de minuit. Après le service religieux, il y a un  feux d'artifice pour célébrer le début de Noël.

felix navidad

« La crèche est la principale décoration de la maison à noël qui reste en place jusqu'au 2 février après elle est installé en décembre. Au fil des ans, elle s'enrichit de personnages, elle s'étend et devient un véritable paysage. Il y a de nombreuses spécificités locales : un coq pour annoncer la naissance, des poissons dans une rivière, Lucifer, des égyptiens avec tentes et pyramides, des villageois mexicains, etc. L'installation peut prendre une telle ampleur qu'elle occupe une ou plusieurs pièces. [3]»
 
Une particularité mexicaine que l’on ne retrouve pas pour l’instant sous cette forme ailleurs : la piñata  qui est faite d'argile ou de papier mâché, le pot est rempli de bonbons et suspendu au plafond ou une branche d'arbre.

La piñata est souvent fabriquée comme une balle avec sept sommets qui pointent vers le ciel, mais elle peut prendre d’autres formes comme celle d’un animal, comme un âne ou un oiseau. Les pointes représentent les « sept péchés capitaux».

piñata

Pour jouer, on bande les yeux des enfants, ils ont un bâton à l’aide duquel  ils tentent d’ouvrir ou de casser   la piñata  pour récupérer les bonbons qu’elle  renferme. Ensuite, les enfants se précipitent pour en  ramasser le plus possible.

Et pour finir, au Mexique, les enfants reçoivent leurs cadeaux  le 6 janvier à l'Epiphanie.

Evariste Zephyrin

[1] Les "Posadas".  Le mot "posada" qui veut dire maison de pension pour les voyageurs, est devenu le terme usuel pour signifier la pieuse coutume établie en Espagne.  La veille de Noël qui consiste à commémorer le long voyage de la Vierge et de Joseph arrivant à Bethléem.  Fatigués à cause de la longue marche, ils frappent aux maisons pour demander l'hospitalité qui leur est d'abord refusée, puis ensuite donnée pour passer la nuit. Celine Trudeau : Le précurseur, Vol XXV, no 1, janv-fév, 1968.

[2]  Idem.
[3] source









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