Célébration de Noël en RussieLes croyants orthodoxes russes célèbrent solennellement la Nativité du Christ qui est une des grandes fêtes chrétiennes.Les églises de
Russie, de Serbie, de Géorgie, de Jérusalem et les communautés monastiques du
mont Saint Athos célèbrent traditionnellement la Nativité de l’Enfant Dieu dans
la nuit du 6 au 7 janvier selon le calendrier julien, soit deux semaines plus
tard que les chrétiens d’Occident. Le révérend Serguï Zvonariov, le
porte-parole du patriarcat de Moscou, estime que cette date est chargée d’un
sens sacré particulier. «L’Église orthodoxe
russe est restée fidèle au calendrier julien qui réglait tout au long des
siècles la vie de l’église ancienne et des premiers chrétiens. Cette vie
ecclésiastique est intimement associée aux traditions religieuses et à l’esprit
même de célébration des dates solennelles qui est propre à l’église
russe. Par conséquent, nous attachons la plus grande importance à la
préservation de la tradition du calendrier julien qui était jadis observé par
le monde civilisé dans son ensemble». Attendue avec
impatience par les enfants et par les adultes, la fête de la Nativité du Christ
est précédée par la vigile. C’est le temps du jeûne et des prières, - poursuit
le curé orthodoxe. «Le nom russe de
cette période est Sotchelnik qui vient du nom «sotchivo». C’est plat de blé ou
de riz cuit que l’on prépare les jours de commémoration des martyrs et des
chrétiens défunts. Que ce plat soit servi à la veille de la Nativité du Christ
est parfaitement logique puisque le Christ est né et est venue dans ce monde
pour mourir sur la croix après avoir subi les passions pour sauver le genre
humain de la malédiction et de la mort. Ce plat spécial rappelle à tous les
chrétiens ce que le Fils de Dieu a accompli sur la terre». A Noël les maisons
sont traditionnellement décorées de branches de sapin et on prépare de nombreux
plats succulents parce que la célébration de la Nativité du Christ se situe
juste après un long jeûne de carême. A propos, la table de Noël est décoré avec
un soin particulier et on met généralement sous la nappe une touffe de foin ou
de paille en souvenir de la crèche de l’Enfant Jésus. Les fidèles
préfèrent célébrer la fête en l’église. C’est ainsi que dans la nuit du 6 au 7
janvier le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a officié à la
liturgie divine en présence de plusieurs milliers de personnes. En Russie ou
l’Orthodoxie est la religion qui compte le plus d’adeptes, Noël généralement
célébré en famille. Par contre, la semaine qui se situe après Noël et correspond
aux vacances de Nouvel An, est celle des kermesses et des réjouissances. En
effet, c’est la semaine sainte célébrée depuis que l’étoile de Bethléem a
brillé sur le monde en annonçant la naissance de l’Enfant Jésus. Dans la Russie
ancienne les fidèles s’habillaient d’une façon farfelue, se rendaient visite,
faisaient des vœux et pratiquait la divination. Certaines de ces traditions se
sont préservées jusqu’à nos jours. L’église russe met traditionnellement
en garde contre les excès et les cultes païens pendant les fêtes de Noël parce
que c’est avant tout le temps des bonnes actions et d’une vie pieuse, - raconte
le père Serguï. «Il existe pas mal
de traditions populaires associées à cette fête. Comme celle de glorifier le
Christ en chantant des hymnes. Ce sont les traditions soutenues par l’église
parce qu’elles font apparaître le sens de la fête. Quant aux autres traditions,
elles n’ont rien à voir avec le christianisme et plongent leurs racines dans
l’époque païenne. Les fidèles doivent y renoncer parce que la semaine sainte
est celle des prières, de la vie pieuse et des bonnes actions». «Pour faire
des fêtes de Noël une semaine véritablement sainte, il faut manifester une
sollicitude chrétienne non seulement envers les parents et amis mais encore
envers tous les nécessiteux et déshérités», - pense le prêtre orthodoxe et
rappelle que les fêtes de Noël durent 12 jours jusqu’à la Théophanie qui tombe
le 19 janvier. source |
Jour de l'An 2012
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