L’année 2011 vient de s’achever et une autre va s’ouvrir devant nous.

Toute l’existence est ainsi faite, entre les choses qui s’achèvent et celles qui naissent ou qui renaissent. C’est sur cette vision des choses qu’il nous faut fonder notre espérance.

A ceux qui souffrent dans leur cœur ou dans leur chair; aux plus démunis, et également à la famille de Thierry Dol qui attend comme nous le retour de leur fils…

A tous ceux-là, je dis que le meilleur est toujours possible, et que la résignation ne doit pas être de notre côté. Je le dis aussi aux jeunes frappés par le chômage et le désœuvrement.

Cette tragédie n’est pas une fatalité.

Elle nous donne simplement la mesure de ce que nous devons faire autour d’une volonté et d’une espérance partagées.

Ma conception de la politique, est qu’elle est avant tout le lieu de l’action ; de l’innovation ; de l’invention, ce qui exige de la méthode et des actions concrètes.

La première priorité, a été pour moi de répondre à l’urgence que constituait l’effondrement économique. Un plan de relance a donc été mis en œuvre.

Des investissements massifs, constitués par la commande publique, (entre 2010 et 2011 ce sont 100 millions d’euros de plus investis), ce plan de relance a également engendré la consolidation et la création d’emplois, une augmentation des possibilités de formations, et un retour à la croissance attestés par les autorités compétentes en la matière.

Au quotidien, c’est également une série d’interventions en direction des petites et moyennes entreprises, des structures du tourisme, d’une mise en œuvre de nouvelles possibilités de développement avec la Caraïbe, qui devrait se traduire par des accords bilatéraux avec Sainte Lucie, Haïti, le Para au Brésil, Antigua, dans une démarche respectueuse de chacun.

Nous avons consolidé notre coopération avec les régions ultrapériphériques.

Avec la Guyane, la Réunion, la Guadeloupe, nous disposerons d’un bureau à Bruxelles, et nous nous battrons pour notre maintien, dans l’« Objectif Convergence » des Fonds structurels européens.

Nous ne pouvons exiger de l’Europe qu’elle soutienne nos projets, si nous ne faisons pas la démonstration d'une utilisation efficace des fonds.


En 2011, le taux de programmation pour le FEDER est exemplaire ! Il atteint 75% contre 25% en 2010. Nous sommes sortis de l’attentisme, du sous-investissement chronique, et de la thésaurisation inefficace et stérile.

Tout cela ne constitue que les premiers ingrédients d’une politique qui vise à la naissance d’une Martinique nouvelle.

L’année 2012 va inaugurer une période d’actions, d’investissements, d’innovations...

D’abord, un nouveau plan de relance destiné à consolider et à amplifier les effets du premier est d’ores et déjà mis en oeuvre. Nous accompagnerons une quinzaine de zones d’activités économiques.

Un plan d’actions pour la Martinique sera initié par des forums citoyens où il sera fait appel à l’imagination et à l’intelligence de tous pour porter des réponses innovantes à nos problèmes structurels.

De grands projets structurants, dans le Nord, le Centre et le Sud, à Saint-Pierre et aux Trois- Ilets sont déjà engagés.

La relance du tourisme est amorcée avec notamment un plan de rénovation des hôtels.

Le développement systématique de toutes nos filières agricoles, pour augmenter notre degré d’autonomie alimentaire. La dynamisation de la pêche.

Des schémas directeurs dans les domaines du transport, des énergies renouvelables, du développement culturel, de la formation, de l’écologie, du sport, de l’éducation sont en cours.

Concernant la collectivité unique, je voudrais qu’elle soit pensée, non pas de manière seulement administrative, mais en fonction d’une gouvernance locale moderne et performante.

Comme vous le voyez, mes chers compatriotes, en face de la négation, de la critique systématique et stérile, nous opposons le travail quotidien, la détermination active, l’innovation permanente, et pour tout dire une logique de projets qui touche à tous les domaines.

Cette année qui s’achève, a été une année de restructuration de notre collectivité, de mise en ordre de nos différents outils techniques et financiers, tout autant qu’une année, de conception, d’actions et d’investissements massifs. Mais le travail à accomplir reste colossal.

Il n’existe aucune solution à nos problèmes qui ne soit à la portée de notre volonté, de notre union et de notre courage !

J’ai confiance en notre intelligence collective.

Mais c’est d’abord la confiance en chacun de vous qu’il est indispensable de restituer. C’est cette confiance qui soutiendra la responsabilisation individuelle et collective nécessaire à la cohésion et au développement de la Martinique.

Chacun doit se poser la question suivante : 

« Ai-je fait tout ce qui est en mon pouvoir pour que règne la paix, la prospérité dans ma famille, dans mon quartier et dans mon pays ? ».

Et c’est fort de ces deux grandes valeurs, la confiance et le sens de la responsabilité que nous pourrons réintroduire une troisième, la solidarité, celle qui jadis constituait le ciment de notre société martiniquaise.

L’année 2012, sera le moment d’agir, d’entreprendre, de vous lancer dans les projets qui vous tiennent à cœur. Faites-le sans crainte et sans complexe, nous serons à vos côtés.

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2012.
Serge LETCHIMY