On se prend à rêver face à tout ce luxe et je me revois enfant devant
la télévision à regarder les aventures de Michel Strogoff, le courrier
du tsar de Russie, qui de Moscou à Irkoutsk vivra mille aventures
à cheval en troïka ou a pied, bataillant et échappant à la mort pour
délivrer son message au frère du tsar de toutes les Russie.
D’autres images émergent de la mémoire, celles des paysages blancs, de
cette nature vierge, sauvage peuplée de loups, de renards et
d’ours.
Et ces hommes, rudes portant de lourds manteaux de fourrure ou ces
pêcheurs tirant de la Volga leur pitance.
Il y avait la nature, les hommes et cette noblesse prospérant dans le
luxe et une paysannerie réduite au servage.
La Russie impériale, Chanel lui rend hommage en ce Noël 2009.
Un clin d’œil aux œufs du joaillier Fabergé est donné par les
concepteurs de la vitrine et en m’extasiant devant ces vêtures hors de
prix, une musique me vient à l’oreille, un violon joue…
Et entre le cristal de Baccara, j’aperçois la tête de Lénine, un autre
fou sanguinaire, ayant fait des paysans russes le peuple et les
apparatchiks la nouvelle noblesse. Il y avait eu une révolution mais
rien n’avait changé voire tout avait empiré, les paysans n’étaient plus
libre de parler, il fallait se garder de penser, la vodka aidait.
Evariste Zephyrin