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Joyeuses fêtes de  Noël et de Jour de l'An



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Que l’esprit de Noël se répande sur la terre, paix et amour à vous tous !

Noël ou le temps passé

houx antillais

Le temps passe, inlassablement il passe et nous grandit,  parfois nous ramène à l’enfance, de cette enfance où plus que le temps passe, plus il est ressenti comme l’âge d’or de l’existence, comme si en vieillissant nous recherchions l’innocence de nos années d’enfance.

Noël a cette particularité de nous replonger dans les souvenirs heureux, de saisons où nous ouvrions les bras et aspirions à croître, sans doute trop vite, entrer promptement dans un monde, qui nous déconstruira et  oblitéra  bien de rêves, trop de rêves accidentés, bien trop de nos rêves seront détruits par ce temps sénilisant.

Et je me souviens qu’enfant aux approchants de Noël, le temps fraîchissait, il fraîchissait tant bien qu’au serein notre mère nous couvrait l’épaule d’une petite laine afin que n’attrapions pas « frette ».

Je la revois ajustant  sur mon dos ce petit gilet laine, avec toute l’affection qu’une mère puisse avoir pour son enfant et je l’admirais lorsqu’elle discutait, debout avec sa voisine depuis notre jardin, elle était belle comme seule une mère peut l’être.

La lune avait changé de couleur et de forme, le vent faisait chanter les grands arbres, glousser les haies d’hibiscus et frétiller l’herbe haute, qui se courbait doucement pour se redresser aussitôt.

La lumière jaunissait dans le soir  de décembre et j’étais assis avec ma sœur,  à même le sol du balcon, jouant au jeu de l’oie ou aux petits chevaux ou à contempler le ciel et chercher l’étoile du berger.

La lumière de la lune dessinait sur le sol des motifs improbables de jeux d’ombre indécis. Le soir se préservait tant qu’il le pouvait et durait plus que d’habitude, bien plus  que d’habitude, nous avions la perception d’une  douce noirceur dans les nuits de décembre remplies de tendresse et d’amour.

Dans  notre salon, l’arbre de Noël était dressé, une branche de filao que mon père avait ramené d’une commune du nord, avec maman nous  avions accroché les boules de Noël, l’étoile au faite du filao tant bien que mal, car l’arbre s’y prêtait mal à cet exercice, puis nous l’avons festonné avec les guirlandes électriques et allumées pour contempler notre arbre de Noël, le plus beau de la résidence, nos voisins embourgeoisés préféraient le sapin artificiel.

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C’était toute une joie de contempler le sapin de Noël, nous restions  à ses côtés, nous hypnotisant des clignotements de la guirlande lumineuse, puis notre mère nous chassait, nous reprochant d’abîmer nos yeux ou nous offrait ce chocolat de Noël, fortement chocolaté, fait à base de lait concentrée, de « caco dou » râpé, épaissi  avec la poudre d’une crème aux œufs, parfumé  avec un zeste de citron vert, de la muscade et de la cannelle et d’une cosse de vanille, fendue en son milieu afin de libérer les milliers de minuscules grains odorant ou parfumant sous la langue.

Le chocolat du soir de Noël, nous détournait immanquablement  du berceau dans lequel le petit Jésus se reposait, un berceau accroché à un rameau de  notre filao de Noël, enfant nous conversions à longueur du temps de Noël avec  le petit Jésus, mais je ne sais plus à quoi j’adressais mes prières.

A l’apprêt de Noël, la maison ne recelait pas encore des odeurs sucrées du punch coco, de l’alexandra ou du sirop de groseille, nous n’étions pas encore là, la maison respirait la térébenthine.

Lorsque mon père partait à  la recherche de notre sapin, il rapportait aussi des branches d’eucalyptus et d’acacias, d’où ma mère extrayait un sirop qu’elle nous administrait en prévision de la toux.

En cette période de Noël, ma mère redoublait d’attention, nous buvions  les sirops qu’elle confectionnait, elle veillait à nous masser ou à nous  frictionner le corps avec des baumes médicamenteux, elle prévenait les tracas  et les maladies que cette période de l’année charrie à cause du rafraîchissement du temps.

Aujourd’hui, je subodore que Noël était une  période funeste ou fatale aux enfants des Antilles, une mauvaise grippe les charroyait de l’autre bord.

joyeux noel

La maison odorait la résine, elle sentait la sève de conifère, cette respiration qui vous libérait les bronches et nettoyait le nez. Les repas subrepticement changeait  eux aussi, nos habitudes alimentaires convenaient à la saison et s’agréaient à l’humeur du temps, moins de poissons, plus de viande rouge, des abats, le foie de veau, ma mère cuisinait, nous faisait des crèmes de farine de maïs, du chocolat épicé de muscade et de cannelle, parfois nous avions droit à la tisane de citronnelle, notre mère nous fortifiait le corps et nous racontait dans les  douces nuits de l’Avent, l’histoire de la naissance de jésus.

Nous l’écoutions religieusement, nos cœurs liés dans une même affection, dans cette émotion ressentie et conservée toute une vie : nous assis autour du sapin ou la tête posée sur la cuisse de notre mère, elle nous  lisait le livre de Noël.

C’était une magie de l’enfance qui se renouvelait et nous attendions avec le même entrain et les mêmes  rêves chaque année.

Je me souviens  que nos maîtres ou maîtresses d’école ne s’attardaient pas sur Noël, ni ses mythes et légendes, mais nous avions les livres abondamment illustrés  qui nous ouvrait aux Noëls d’ailleurs, des paysages  neigeux, d’une blancheur immaculée, d’un bonhomme à la barbe blanche, dont l’embonpoint  attirait nos sympathies et notre affection.

Nous nous prenions à rêver de ce Noël blanc, nous espérions courir dans la neige toucher du doigt la magie de Noël, le nôtre étant rapporté, sans père Noël à la hotte chargée, sans traîneau tiré par des rennes, enfant nous nous pénétrons d’un imaginaire autre, mais le rêve est une inhérence propre à l’enfant, alors que l’esprit de Noël se répande sur la terre.

Tony Mardaye

barre de noel





Le sapin de Noël


Le sapin de Noël
Le sapin de Noël
Le sapin de Noël
Le sapin de Noël
Le sapin de Noël
Le sapin de Noël

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Noël 2012

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Sommaire


Traditions de Noël dans le monde

- Noël en Bulgarie
- Le Noël danois
- Noël En Estonie (1)
- Noël en Estonie (2)
- Noël européen
- Noël en Finlande
- Noël au Havré
- Noël en Irlande
- Noël en Islande
- Noël à la Jamaïque
- Noël en Norvège
- Noël au Pays de Galles
- Le Noël à Saint-Gall (Suisse)

- Noël en Suède

Actualités de Noël

- Saint Nicolas libère de la pression commerciale
- Noël arrive à Stockholm
- Pas de cadeaux de Noël pour les Kinois
- 20 e édition du festival des crèches de  Noël à Vira
- A Prague, l'Enfant Jésus bat le Père Noël


Art et culture noèlesque

- Les origines de la Noël
- La Sainte Lucie
- Joyeux Noël
- Le père Noël norvégien
- Saint Nicolas
- Une paroisse primitive
- La bûche de Noël en Bretagne
- Bûche de Noël, coutumes
- Noël chez les Celtes
- L'invention de la crèche de Noël
- Un festin pour les oiseaux
- Le poinsettia, cette fleur qui n'en est pas une
- La bière de Noël

Découverte

- La Sainte Lucie et la lumière
- Le conte de Manchester
- La Russie impériale
- Paris, la ville lumière qui s'éteint (1)
- Paris, la ville lumière qui s'éteint (2)
- Le sapin du Forum des Halles
- Les Galeries Lafayette
- Aux dieux païens
- Les vitrines animées


Fléwi Nwèl

fleuri de noel

Noël c'est bientôt, et déjà les "Fléwi Nwèl" se préparent a blanchir les jardins pour nous souhaiter à tous  « joyeux noël ».

Hector Poullet




L'imaginaire

pere noel

Les images données à voir, renvoyaient l’enfant que j’étais, à des ailleurs idéalisés et lointains. Nous habitions  dès l’enfance une  dimension schizophrénique, nous cousinions avec une forme de névrose, faisant que nous ne vivions pas l’espace, le pays et sa géographie.

Notre imaginaire déconnecté de notre vécu, nous embrassions des réalités étrangères à nous-même. Nous nous complaisions dans des représentations autres, dans des postures exogènes, nous bridions notre génie, ne faisions ni race ni peuple.


Tony Mardaye



chalet de noel



Imaginaire russe








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