Paris surnommée la
ville lumière, à la veille de ce Noël 2009 n’a de lumière
que dans le vouloir faire croire du slogan touristique. Je n’ai pas
souvenir d’avoir assisté à un Noël parisien aussi peu illuminé depuis
au moins trente ans.
La Capitale n'a pas su ou pas voulu illuminer ses rues, ses
avenues et ses quartiers pour des raisons dont j’appréhende la
matérialité liées au changement climatique.
Le service minimum est alors de rigueur, donnant l’impression que
nos dirigeants sont attentifs à la sauvegarde de la planète.
De toute cette sollicitude écologico-politique émerge Paris
la ville éteinte, incitant tout noceur qui se respecte à partir
sous d’autres cieux fêter Noël, entre autres dans une autre capitale
européenne, plus complaisante, plus illuminée, plus enjouée et
plus festive.
Après avoir parcouru le 12 e arrondissement et atterri à la Bastille où
s’est installée une fête foraine qui me semble une incongruité en cette
saison, je poursuivis ma route vers les quais et le quartier latin,
j’arrivais aux alentours de 20 h à la cathédrale de Notre Dame de
Paris, beaucoup de monde et un froid à vous scier en deux, elle est
fermée, il faudra revenir plus tôt une autre fois.
Les touristes font la photo devant grand sapin de Noël, semble
tout sans imagination et peu de décorations, présentant somme toute
guère d’intérêt.
Je poursuis mon périple en me rendant dans le quartier des Halles, je
ne perds pas de temps à me rendre à l’église des Saints-Innocents, dont
le square le jouxtant est un ancien cimetière, je suppose qu’elle est
fermée, j’essaierai plus tard, ultérieurement, pour
photographier leur crèche en espérant qu’elle sera renouvelée.
Au cœur du Forum des Halles, un arbre supportant le monde tient lieu de
sapin de Noël, la symbolique ne nous échappe pas, tout un chacun se
fait le défenseur de la planète et tend à le faire savoir.
Nous reconnaissons qu’il y a de l’imagination, mais nous sommes loin de
l’esprit de Noël.
Je sors supposant qu’il y a un marché de Noël comme j’ai pu en voir par
le passé, la place de la Fontaine des Innocents est dénudée, de rares
restaurants se sont mis dans l’ambiance de Noël.
Désabusé, je ne me risque pas à pousser jusqu’à la Bibliothèque de
Beaubourg, je préfère me restaurer et attendre avant de me rendre sur
les Grands Boulevards photographier les animations des galeries
Lafayette et du Printemps Haussmann, mieux vaut attendre que la foule
s’éclaircisse et que les parents aient couché leurs bambins.