Joyeuses fêtes de Noël et de Jour de l'An |
Le pape lance un appel à la paix dans le mondeLe
pape Benoît XVI a condamné dans des termes très durs ceux qui sèment la
violence et la guerre dans le monde, en célébrant vendredi soir la
messe de
Noël à la basilique Saint-Pierre de Rome, lors d’une nuit marquée de
quelques
violences et menaces anti-chrétiennes dans le monde. «Seigneur,
réalise totalement ta promesse: brise les bâtons des tortionnaires,
brûle les
chaussures bruyantes (des soldats), fais que finisse le temps des
manteaux
couverts de sang», a déclaré le pape dans son homélie, devant les
milliers
de fidèles assemblés dans la basilique au Vatican. Comme
en écho, à Bethléem, lieu de naissance du Christ selon les Evangiles,
le
patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, plus haute autorité
catholique
romaine en Terre sainte, a exhorté à la paix au Moyen-Orient. Dans
son prêche, le prélat a fait allusion au sort des chrétiens d’Irak,
fuyant leur
pays depuis le massacre de Bagdad fin octobre. «Dans
un monde déchiré par la violence et l’intégrisme, qui légitime les
pires
actions, jusqu’aux assassinats dans les églises, l’Enfant de Bethléem
vient
nous rappeler que le premier commandement est l’Amour. Il nous enseigne
le
pardon et la réconciliation, même avec nos ennemis», a souligné le
patriarche, qui a lancé un appel pour que «le son des cloches
couvre le
bruit des armes». «En
ce Noël, nous souhaitons que Jérusalem devienne non seulement la
capitale de
deux nations (israélienne et palestinienne), mais aussi un modèle pour
le monde
entier de bonne entente et de coexistence entre les trois religions
monothéistes», a encore déclaré le prélat. Mais,
en riposte à des tirs de mortier et de roquettes palestiniens,
l’aviation
israélienne a toutefois bombardé quatre objectifs dans la bande de Gaza
dans la
nuit de vendredi à samedi, blessant au moins deux personnes. Le
chef de l’Eglise anglicane, l’archevêque de Canterbury Rowan Williams,
a
demandé pour sa part dans son sermon de Noël qu’on se souvienne à cette
occasion de ceux qui, partout dans le monde, sont victimes de
persécutions en
raison de leur foi chrétienne. «Nous
pouvons nous sentir impuissants; et pourtant nous devrions aussi savoir
que les
gens dans de telles circonstances sont renforcés par le simple fait de
savoir
qu’ils n’ont pas été oubliés», a-t-il dit, selon le texte de son
sermon. Au
Nigeria, au moins huit personnes ont été tuées par une explosion dans
le centre
du pays, une région où les tensions sont vives entre communautés
chrétienne et
musulmane, et une attaque attribuée à des intégristes musulmans contre
des
fidèles chrétiens assistant à une messe de Noël a été déjouée par
l’armée dans
le nord. Aux
Philippines, dans le sud du pays en proie à une rébellion musulmane,
six
personnes ont été blessées par l’explosion d’une bombe dans une église
où était
célébrée la messe de Noël sur l’île de Jolo. Sur
un forum connu pour ses liens avec le réseau Al-Qaïda, le Shumukh
al-Islam, un
militant a menacé dans une cassette audio «les incroyants et les
pays
chrétiens célébrant Noël» d’attentats à la bombe, a annoncé
vendredi le
centre américain de surveillance de sites islamistes (SITE). Au
Venezuela, des dizaines de familles sinistrées à la suite des pluies
diluviennes de ces dernières semaines ont partagé un repas de Noël avec
le chef
de l’Etat Hugo Chavez au palais présidentiel, où ils sont réfugiés. «Joyeux
Noël et bon appétit!», leur a lancé le chef de file de la gauche
radicale
latino-américaine. Depuis
son lieu de vacances de Hawaï (Pacifique), la Première dame des
Etats-Unis,
Michelle Obama, respectant une tradition très populaire en Amérique du
nord, a
aidé vendredi les militaires à localiser les tribulations du père Noël.
Mme
Obama a répondu au téléphone pendant 40 minutes à des enfants appelant
le
programme du Commandement de la défense aérospatiale nord-américaine
(Norad)
destiné à suivre à la trace le bienveillant barbu et ses rennes, a
indiqué la
Maison Blanche. A
Cuba, le cardinal cubain Jaime Ortega a célébré vendredi devant une
vingtaine
de détenus une messe de Noël dans la principale prison du pays, le «Combinat
de l’Est» de La Havane, où sont incarcérés 11 opposants attendant
toujours
leur libération promise. En
Europe, les retrouvailles familiales traditionnelles étaient perturbées
par la
neige et le gel qui ont semé la pagaille sur la route, dans les
aéroports et
sur les voies ferrées. A
l’aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, près d’un vol sur
trois a été
annulé, empêchant des dizaines de milliers de passagers de prendre leur
vol à
temps. Environ
200 passagers ont passé leur réveillon à l’aéroport, le 3e d’Europe,
déjà
transformé en dortoir géant la nuit précédente pour près de 2.000
passagers en
souffrance. Les
déplacements par la route et le train étaient également compliqués
voire
impossibles ou déconseillés sur les réseaux allemand, belge et
britannique. A
Berlin, on n’avait jamais vu un manteau de neige aussi épais depuis
plus de
cent ans, selon la presse citant les experts. (Source
AFP)
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