Joyeuses fêtes de Noël et de Jour de l'An |
Noël en Ethiopie Pays d’Afrique noire, le seul pays enclavé de la Corne de l’Afrique, car n’ayant aucun débouché sur la mer, est dotée d’une population multiethnique et multiraciale, il en va de même pour sa composition religieuse (partagée en 50 % d’orthodoxes, 40 % de musulmans, 10 % d’animistes et une population juive (Falachas)). La dominante étant chrétienne. En effet, le Christianisme a été
introduit dans ce
pays dès le IV e siècle par l’Eglise copte égyptienne[1],
mais l’église copte d’Ethiopie fonde sa
création dès le 1 er siècle par Philippe le diacre, l'un des sept
premiers diacres choisis par
les membres de l'Église primitive de Jérusalem
à l'initiative des apôtres afin d'aider ces derniers. Quoi qu’il
en fut,
l’Ethiopie est la deuxième plus ancienne nation chrétienne du monde. Les
Ethiopiens, respectant le calendrier
Julien, les fêtes de Noël (ganna)
ont lieu le 6 ou le 7 janvier de l’année.
Toutefois, la fête principale
du
calendrier liturgique éthiopien est le Timkat, l’Epiphanie
célébrée le
19 ou 20 janvier. Cette fête correspond, à la commémoration à la fois du baptême de Jésus dans le Jourdain et de l’Epiphanie. Il s’agit d’une reconstitution rituelle du baptême divin. Au cours de cette
cérémonie, les tabots, s’apparentant à des répliques de l’Arche
d’Alliance, sortent des églises pour être exposés à la foule et lors
cette procession, les prêtes portent les tabots sur leur tête, les
amenant vers les bords d’un cours d’eau ou une étendue d’eau.
Une cérémonie a lieu sous les coups de 2 h du matin, la Divine Liturgie y est célébrée et à l’aube l’eau est bénie, la foule est arrosée, d’autres renouvellent symboliquement leur baptême en entrant dans l’eau. A midi, les tabots retournent dans les églises, la foule rentre chez elle poursuivre ses festivités. Revenons à la fête de
Noël. Les six jours d’avant Noël,
nombreux sont les Ethiopiens à partir en pèlerinage
sur la « route historique »
jusqu’à la région sainte de Lalibela.
Les
fidèles venant prier la naissance du Christ, arrivent parfois à dos de
mule,
ils sont accueillis par les prêtes dans leurs habits de cérémonie, dans
les
églises anciennes creusées dans la roche volcanique ou dans les églises
modernes conçues en trois cercles concentriques. Les hommes et les femmes
s’assoient à part, et le chœur chante dans le cercle extérieur. Une coutume veut que les gens tournent, une
bougie à la main, trois fois autour de l’église. Les Ethiopiens
s’astreignent à un jeûne avant Noël de
cinquante-cinq jours, évitant de consommer la chair carnée et l’alcool. La veille de Noël se
déroule en extérieur, les gens prient et chantent toute la nuit. Au
matin, la
foule colorée et bigarrée, sous la conduite de trois jeunes hommes se
rendent
dans la colline voisine, armés de fouet, ils gardent la foule en ligne.
Un service religieux est officié, après les prières les prêtes bénissent le pain et le vin qui est distribué…
Au retour de l’église, les
Ethiopiens organisent un copieux repas, réunissant les membres de la
famille
ainsi que des proches, un mouton, des volailles sont consommés, de même
que du tiré
siga, c’est de la viande crue, découpée en lanière, trempée
dans
une sauce très épicée (wat) qui accompagne la plupart des plats
éthiopiens. Le repas traditionnel de
Noël inclut l’injera, une galette réalisée avec du tef, une
céréale
éthiopienne. Ils boivent un thé chai
et du tej, qui est une boisson fermentée à base d’eau et de
miel, et du
café buna, la mouture servant trois fois, l’usage veut que
l’on boive
trois tasses. Le chiffre trois tend à se
retrouver tout le long de ces manifestations noélesques, sans
doute symbolisant la Sainte Trinité. Pas de Noël
sans cadeaux,
les enfants éthiopiens reçoivent habituellement des vêtements. Mardaye Tony[1] Le
christianisme est introduit en Éthiopie vers 330 lorsque Saint Frumence
de Tyr, appelé localement
Fremnatos ou Abba Selama (« père de la Paix »), convertit le
roi Ezana d'Aksoum,
en faisant ainsi l'un des plus ancien État chrétien au monde, le second
après
l'Arménie.
La croix remplace à cette époque la symbolique du Soleil et de la Lune
sur les
pièces du royaume. Vers 480,
un groupe de moines, les Neuf Saints introduisent le monachisme
et le monophysisme,
sous la forme d'un refus des formulations du concile de Chalcédoine de
451, adhérant à la
nature unique du Christ. Ceux-ci contribuent à la diffusion du
christianisme
dans le royaume en traduisant notamment les premiers textes religieux
en ge'ez].
Les monastères, l'architecture à travers des églises rupestres de
Lalibela
notamment, l'art, la peinture, la littérature, témoignent de
l'influence
sensible du christianisme orthodoxe tout au long de l'histoire de
l'Éthiopie et du règnes des
dynasties Zagwe
et salomonienne. La tentative d'introduire le
christianisme romain en Éthiopie par la voix de missionnaires se révèle
par
ailleurs être un échec conduisant à une guerre civile se concluant par
l'expulsion des jésuites sous Fazilidas. Jusqu'en 1959, l'Église éthiopienne orthodoxe fait partie de l'Église copte orthodoxe, date à partir de laquelle elle devient autocéphale. Elle constitue la seule Église orthodoxe précoloniale de l'Afrique subsaharienne. Elle sera une religion d'État jusqu'en 1974 date du renversement de la dynastie salomonienne et de la révolution éthiopienne.
Source : Sophie Lounguine: Fête de Noël et du Nouvel an auteur du monde, ed... Horay. Wikipédia et Internet.
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