Joyeuses fêtes de Noël et de Jour de l'An |
« Au gui l’an neuf »Le
gui ( viscum album), dont le nom
signifierait : « celui
qui guérit tout » plante parasite
poussant sur les arbres, sur les
chênes, pommiers, et dont
les touffes vertes sont pointillées par
de fines baies opalines, relève la magie
de Noël, l’ancrant à un passé bien lointain et mystérieux. La
plante était vénérée par les populations gauloises[1],
scandinaves[2]
et païennes,
qui lui prêtaient des qualités médicinales et thérapeutiques, le gui
aux
pouvoirs mystérieux et magiques était
capable de guérir toutes les maladies, chassait les mauvais esprits,
purifiait
l’âme, neutralisait les poisons et favorisait la fertilité des
troupeaux. Le gui, plante miracle que les Celtes accrochaient à leur porte en guise de protection, était jadis consacré au soleil et c’est à ce titre qu’il sera décrété païen au IV e siècle, au moment où les fêtes de Noël seront instaurées en remplacement du culte dédié à Mithra[3] du « Sol Invictus » ce qui valut au gui d’être banni et remplacé par le houx. La coutume païenne qui consistait à s’embrasser sous le gui, lors des festivités célébrant la mort de l’ancien soleil et la renaissance du nouveau, n’ont pas totalement disparu, les traditions populaires résistèrent et parvinrent jusqu’à nous, et c’est ainsi que le gui joue encore un rôle dans les traditions noèlesques françaises, anglaises, du moins chez les populations descendant des Celtes, et les amoureux continuent à s’embrasser sous le gui. Avec le gui dans les maisons ou sur les portes, c'est un peu de l'âme de la forêt, un peu aussi de l'âme du passé, qui revit, le temps de Noël. Au gui nouveau !Au gui fleuri ! EZ
[1] C’est la sixième nuit du solstice d’hiver, la première de l’année celtique, la nuit mère ». Un druide vêtu de blanc s’enfonce dans la forêt pour y cueillir le gui sacré du chêne avec une serpe d’or. Les aubages le recevait dans un drap de lin d’une blancheur immaculée (car il ne doit pas toucher le sol afin de conserver ses pouvoirs) tout en prophétisant « O Ghel an Heu » - traduisez « Que le blé germe. [2]
Le démon Loki, par jalousie, tua le
dieu soleil Baldut (ou Balder) lui décochant une flèche empoisonnée
avec du
gui. Preyla, déesse de l’amour, implora les dieux de redonner vie à
Baldut,
promettant alors d’embrasser quiconque passerait sous le gui.
Evidemment,
Baldut ressuscita.
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