Joyeuses fêtes de Noël et de Jour de l'An |
Le Houx et ses bonnets de NoëlLors des
longs hivers solitaires de l’Europe du Nord, dans les plaines
neigeuses, dans les
forêts, les arbres arboraient un manteau
blanc, les vents rugissaient, soulevaient la
neige, la faisant tourbillonner et fréquemment on
entendait les fantômes,
démons et les
loups qui hurlaient dans la nuit ou au petit matin. Ces
manifestations surnaturelles produisaient un saint effroi chez
les paysans et les campagnards, la peur saisissait leur cœur et les
faisait
trembler. Pour se
protéger et se rassurer, ils priaient afin
de solliciter la bénédiction des dieux et des
esprits bienveillants, ils s’adonnaient à des rituels et à
la magie pour éloigner les âmes démoniaques et les esprits
malveillants, dans leurs pratiques, ils recouraient aux
houx, cette plante aux
branches toujours vertes, qui résistaient au plus rude des hivers,
comme un talisman. Ces paysans d’alors plaçaient
le houx (ilex aquifolium) sur la porte de leur maison pour
chasser les
fantômes, les
démons et les mauvais
esprits qui les nuisaient et les pourchassaient dans leur vie. Et afin
d’être encore plus en sûreté, ils introduisirent le houx dans les
maisons. La plante rafraîchissait et
égayait la pièce, dans laquelle les populations s'occupaient au cours
de
ces longs hivers mornes et tristes. Le houx a toujours joui de
ce rôle protecteur, et c’est pour cela que la chrétienté l’a récupéré
afin de
détrôner le gui que les païens révéraient lors des fêtes du « Sol
Invictus ». L’arbrisseau « dont
les feuilles d'un vert sombre, lisses et comme vernissées, surtout les
baies
d'un rouge vif » est attaché à la légende du Christ. Lors de l’exil en Egypte
de la Sainte Famille, pourchassée par les soldats du roi Hérode, qui
avait
ordonné de tuer tous les nouveau-nés et
enfants mâles âgés de moins
de
deux ans, afin de contrarier une prophétie voulant, qu’un roi des Juifs
était
né dans la ville. A l’approche de la
soldatesque, Joseph, Marie et l’enfant Jésus trouvèrent refuge derrière
un
houx, l’arbre étendit ses branches pour les cacher. Pour remercier l'arbre, Marie le bénit et lui conféra la capacité de rester vert toute l’année. Une autre légende lui ait
attaché, voulant que le houx soit né des pas du Christ lors de sa venue
parmi les
hommes et un symbolisme attaché à la plante, les feuilles représentant
la
couronne d’épines et les fruits rouges, le sang que Christ aurait versé
au
cours de son Chemin de Croix (supplice). Des rites religieux
existaient à propos du houx, ils ont été oubliés, mais les superstitions[1] et
des traditions perdurent… Et comme le gui, le houx
perpétue la magie de Noël[2]
et embellit les demeures. Fêtons la naissance du
soleil nouveau ! Mardaye Tony[1]
Pour
que l’année nouvelle soit favorable, il faut faire rentrer du houx dans
la
maison ou encore pour que règne une
bonne entente dans la maisonnée : « il faut deux sortes de houx :
avec piquants et sans. Le houx à piquants symbolise le mari, le houx à
bords
lisses, la femme. Afin que les rapports entres les conjoints soient
équilibrés,
les gerbes de houx contenants les deux sortes de feuilles doivent
entrer dans
la maison ensemble. Autrement l'un des deux, mari ou femme, dominera la
maison.
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