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Le mythe de père Noël : toute la magie de l'enfance
Le
mythe du père Noël construit l'imagination de l'enfant qui croit au
rêve. Il s'illusionne et prend ses désirs pour la réalité. Quand il
veut de gros cadeaux que les parents n'arrivent pas à lui offrir, il
s'adresse à ce gros bonhomme joufflu, ventripotent, coiffé d'un bonnet
rouge, qui survole le monde sur son chariot traîné par des rennes. A la
distribution des cadeaux à POZ, un bonhomme déguisé en papa Noël était
bien présent pendant la Noël. Certains enfants croient à ce mythe
collectif qui nourrit l'univers de l'imagination, d'autres ont perdu
cette illusion.
« Je n'ai jamais vu le
père Noël. On dit qu'il a un chariot rempli de jouets et porte une longue barbe
blanche. Chaque année, je l'attends; il n'a jamais traversé la porte de ma
chambre avec son sac de jouets sur le dos comme je vois dans les films »,
raconte Annie, 10 ans, venue à la traditionnelle distribution de jouets que
Promoteur Objectif Zéro sida (POZ) organise chaque année.
« Noël pour moi,
c'est la fête de la naissance de Jésus-Christ. Je vais à l'église avec mes
parents pour prier et lui demander de m'aider à avoir de l'amour dans mon coeur
pour tout le monde. Je veux être gentille et pouvoir partager ce que j'ai avec
mes parents et mes amis », dit-elle pendant que d'autres enfants, d'un oeil
médusé, regardent le gros bonhomme joufflu et jovial, coiffé d'un bonnet rouge.
Valérie, 11 ans, a enchanté les enfants dans une bonne prestation
chorégraphique. Avec Annie, son amie, elle a fait des poses photo avec ce
bonhomme vêtu de tunique rouge qui entretient la magie collective. Aux enfants
sages, disent les parents, papa Noël apportera des cadeaux pendant la nuit,
quand il voyage dans les nuages sur son traîneau tiré par des rennes.
Ce personnage
qui alimente le rêve en couleurs des enfants n'a jamais nourri l'imaginaire de
Valérie. « Père Noël, pour moi, c'est ce gros monsieur-là déguisé avec son
bonnet rouge et sa longue barbe. A la fête de Noël, c'est mon père qui a
l'habitude de m'offrir des jouets. Une fois, il m'a offert une bicyclette. Je
vais voir ce que ce père Noël-là compte bien m'offrir », dit-elle en riant sous
cape.
Toutefois, Valérie aurait aimé, l'année prochaine, danser avec plus de
grâce à la traditionnelle distribution de POZ encadré pour la fête par Housing
works, World Vision et Christian Aids.
La croyance au mythe du père Noël
construit l'imagination de l'enfant
Etienne, 11 ans, 3e année fondamentale,
croit dur comme fer au père Noël. Son imagination se construit autour de ce
mythe. Chaque année, il attend le bonhomme ventripotent, usé par de longs
voyages à travers le monde. Lorsqu'on demande à Etienne ce qu'il attend, le
chat prend sa langue. Tu attends des souliers ? Il secoue négativement la tête
et indique ses chaussures de l'index. Alors des chemises ? il fronce ses
sourcils. « Papa Noël est toujours passé à la maison. Comme cadeau, il me donne
des ballons, des bonbons et des crayons de couleur. Je ne veux pas de cadeau.
Je veux une maison pour ma mère », tranche-t-il.
Géraldine, 14 ans, 4e année
fondamentale, souligne qu'il n'a pas d'adresse et ne sait pas si le père va
trouver où elle habite. « Ma maison a été détruite par le tremblement de terre,
je ne sais pas si papa Noël trouvera la tente », dit-elle. Fille d'une marchande
de rue, elle vient à POZ chaque année pour recevoir des cadeaux et s'amuser
avec les autres enfants.
Un DJ diffuse de la musique. Les enfants avancent à la
file indienne pour recevoir leur présent. A cette occasion, les représentantes
de POZ, les Dr Myrna Eustache et Marie-Mercy Zévalos en profitent pour
remercier Housing works, World Vision et Christian Aids. Grâce à l'aide de ces
trois institutions, les enfants ont vécu un moment festif, de partage et
d'échange. Qu'ils croient ou non au père Noël, le mythe est bien vivant et
construit l'imagination de l'enfance.
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