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Noël : Le petit-Jésus-de-la-crêche ou le Jésus de la Bible?

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Voici venu de nouveau le temps de Noël et certains nous exhortent à "parler de Jésus". Alors justement, parlons de Lui et laissons-Le parler au moment où le "petit Jésus de la crèche" vient s'installer dans nos églises évangéliques, avec ses bougies, ses sapins et ses paquets cadeaux.

Ce "petit Jésus", dans les bras d'une grande Marie et aux bons soins d'un "père Noël", ne fait pas le poids. C'est le Jésus de la religion, le Jésus qu'on dorlote, qu'on emmaillote, ce tout petit Jésus potelé qui nous attendrit mais qui ne nous dérange pas beaucoup... Un "Jésus-pose-toi-là", un Jésus-qui-babille, qu'on dépoussière régulièrement et dont on a pris soin d'éviter les paroles. Si vous me le permettez, ce Jésus-areu-areu est de la foutaise, et cette fête soit-disant chrétienne est également de la foutaise. J'aimerais qu'une bonne fois pour toutes nous sortions du "gréco-romanisme" pour entrer dans le "judéo-christianisme", dans la foi biblique authentique.

Tout d'abord, la Bible ne mentionne AUCUN anniversaire pour ses personnages, sauf pour deux d'entre eux, qui sont des "types" de l'esprit antéchrist et idolâtre: pharaon et Hérode. Lorsque j'étais enfant et que je partais en colo', ma mère m'écrivait, et elle s'assurait lorsqu'elle voulait me faire passer un message important, de me l'écrire bien clairement dans une lettre, de façon que je le comprenne. Ainsi donc, il me semble que si Dieu, le principal intéressé de cette fête que nous prétendons "en son honneur", avait souhaité que nous fêtions la naissance de son fils, il aurait fait en sorte de nous l'indiquer. Il se serait également arrangé pour que les premiers chrétiens la fêtent et nous en parlent, dans le Nouveau Testament. Je connais assez bien la Bible pour la fréquenter depuis quelques années, et je vous avoue que je n'y ai rien trouvé à ce sujet, si ce n'est en revanche des fêtes dites "juives", à fêter "à toujours et à perpétuité".

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Permettez-moi de redire en passant ce que je dis tous les ans: "Noël" est la fête païenne du solstice d'hiver. C'est tout à fait symptomatique de l'esprit de "prostitution" et de mélange religieux que de croire qu'on peut sanctifier une coutume mondaine d'un coup de "baguette magique". L'esprit qui se tapit dans l'ombre est toujours là, et il est manifeste: c'est toujours un culte aux forces de la lumière, le sol invictus, "soleil invaincu", le dieu de la raison matérialiste qui ne souhaite rien d'autre que la prospérité terrestre et la "santé" dans ses "bons voeux". C'est très évident quand on voit ce minuscule "christ" dans les bras de... Cérès, la déesse de la fertilité. La symbolique de la fête du solstice d'hiver n'a pas varié d'un pouce depuis la nuit des temps: Le soleil remonte sur l’horizon, amenant lumière, chaleur et fécondité pour la terre. On a remplacé les vieux acteurs par des acteurs à la mode, mais le spectacle païen reste le même. Car vous le savez si vous lisez la Bible, Jésus-Christ n’est absolument pas né à Noël, le 25 Décembre. Aucun berger en Israël ne mène ses troupeaux dans les pâturages en hiver, car en Palestine le vent est violent et froid ("priez que votre fuite n'ait pas lieu en hiver", prévenait Jésus).

Abattons ensuite l'idole du "Père Noël". J'espère qu'en temps que chrétien, vous avez compris qu'il ne faut pas mentir aux enfants, et que les "pieux mensonges" comme les "péchés mignons" ne sont qu'un paravent de l'hypocrisie religieuse. Le "Père Noël" est un démon. C'est le patron des "esprits de la forêt", tout droit venu de la mythologie scandinave. Sa robe rouge est le produit de l'imagination de publicitaires, qui sont au service de ceux qui vous pressurent tout au long de l'année pour vous inoculer la "fièvre ach'teuse" et se remplir les poches grâce à un nouvel impôt volontaire: l'impôt sur la culpabilité. Ne vous laissez pas prendre au piège des péchés de la chair dans lesquels ce bonhomme ventripotent et bouffi voudrait vous entraîner avec lui.

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Comme Gédéon, renversons maintenant l'idole de la "fête de famille". Quelle joie en effet d'être en famille, de ripailler, de décocher quelques plaisanteries plus ou moins grasses et de converser joyeusement avec son voisin de table... sous le regard amène du petit-Jésus-de-la-crêche. Mais pourtant, il est bon à cette période de l'année de laisser parler le Jésus de la Bible, ce Jésus omniscient, qui savait d'avance que l'égoïsme de l'homme augmenterait au point de parvenir à fermer son coeur à la souffrance de son prochain. Ce n'est pas un hasard si cette période "dédiée à la naissance de Jésus" est aussi le temps le plus sombre de l'année pour nombre de nos concitoyens. C'est par exemple la période qui connaît traditionnellement le plus grand nombre de suicides. C'est le moment où la morsure de la solitude, supportée déjà difficilement le reste de l'année, se fait insupportable quand on entend dans le lointain les cris de réjouissances alors qu'on est tout seul. Au moment de faire notre plan de table, laissons-nous interpeler par le Jésus de la Bible : "Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. Et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te rendre la pareille; car elle te sera rendue à la résurrection des justes." (Ev. de Luc, ch.14, v.13 et 14)

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Car il est là le "cadeau" que Dieu veut nous offrir, et il ne s'agit pas de quelque babiole terrestre, choisie à la hâte et sous la pression d'une ambiance de frénésie consumériste: il consiste dans la JOIE, la JOIE de ce que nous avons fait le choix de nous frustrer de la compagnie des riches, des sages et de leurs cadeaux, pour ne rien avoir en retour, si ce n'est le jour de la Résurrection des justes. Le monde honore son dieu, un gracieux et potelé "petit bébé", pour laisser à la porte le Dieu véritable. Le monde recouvre de légendes, pour éviter de voir la vérité: Jésus n'est pas seulement sauveur, il est aussi Seigneur !

Alors au lieu de nous bercer d'illusions sur le "petit Jésus de la crèche" et de nous goinfrer seulement en famille, pensons à inviter les esseulés et ainsi nous aurons satisfait non pas à "l'esprit de Noël", mais aux commandements du Jésus de la Bible.

Amitiés à tous,

Nicolas



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