Dans la nuit du 24 au 25
décembre, les chrétiens des pays occidentaux et d'Amérique célèbrent le Noël
chrétien, leur plus grande fête religieuse. En Russie aussi il est célébré du
moment que cet immense pays est également habité par des croyants des Eglises
catholique, Protestante et Anglicane.
Le Noël orthodoxe,
lui, il est commémoré un peu plus tard, le 7 janvier. Quoi qu'il en soit, de
très nombreux russes célèbrent cette fête deux fois. Et à cette occasion les
voeux de Noël s'échangent pas seulement dans les centres chrétiens de Russie,
mais encore dans les villes et les villages où vivent des musulmans et même des
bouddhistes.
Ce qui
s'explique parfaitement. On sait que la Russie couvre près de la septième
partie des terres émergées du globe et que ses frontières sont contiguës aux
principales civilisations mondiales. Aussi les fêtes étrangères sont-elles
souvent considérées aussi comme des fêtes locales.
A cet égard
certains observateurs constatent que le peuple russe est plutôt endurant. Il
entame les solennités du Noël avec l'Europe et l'Amérique, passe ensuite à
celles du Nouvel An, auxquelles s'ensuit la commémoration du Noël orthodoxe.
Cela signifie que beaucoup de Russes font ripailles du 24 décembre au 7
janvier.
Selon le
Centre russe d'étude de l'opinion, au matin du 24 décembre, près de 18 pour cent
des Russes entendaient célébrer le Noël "occidental". Par ailleurs,
trois Russes sur quatre fêteront l'Année Nouvelle uniquement le 7 janvier.
Environ la moitié des personnes interrogées sont hostiles à l'adoption par
l'Eglise orthodoxe russe du même calendrier que les autres Eglises,
c'est-à-dire qu'elles ne souhaitent pas célébrer les fêtes religieuses
commémorées par le monde occidental. 32 pour cent des Russes sont favorables à
cette idée et 18 pour cent ne se prononcent pas sur ce sujet.