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A Bethléem, un Noël à la saveur inhabituelle
Pour la fête de la
Nativité, des milliers de touristes ont fait le déplacement à Bethléem,
en Cisjordanie, dans la cité palestinienne où serait né le Christ.
Cette année, l'évènement est célébré dans un contexte un peu
particulier : la Palestine a en effet acquis le statut d'Etat
observateur des Nations unies. Ce qui n'efface pas le poids de la crise
pour autant.
En cette fin d’année 2012, la carte postale de Bethléem est prête.
Chants de Noël dans les magasins, grand sapin en face de la basilique
de la Nativité, et un peu plus loin, un drapeau palestinien. C'est le
seul signe visible de cet « Etat » de Palestine fraîchement reconnu
dans son statut d'observateur à l'ONU.
« Cette année, nous avons de l’espoir, car enfin le
monde a reconnu que nous sommes un Etat, s’enthousiasme la membre d’une
association chrétienne de Bethléem. Nous les chrétiens palestiniens,
nous resterons ici pour aider notre Etat de Palestine à vraiment
devenir un Etat où tout le monde aura les mêmes droits. Un Etat
pluraliste et démocratique. »
Les Palestiniens espèrent aussi que ce nouveau statut au Nations unies
sera un moyen d’attirer plus de touristes. Mais en attendant, c’est
surtout la crise économique qui fait parler. Avec les sanctions
financières prises par Israël contre l’Autorité palestinienne après le
vote de l'ONU, les affaires sont au plus mal.
C'est ce qu'explique un guide touristique palestinien de Bethléem : «
On ne sait pas combien de maisons le Père Noël va visiter, parce que
les gens n’ont plus d’argent. Ils achètent moins, on peut même dire 50%
de moins que l’année dernière. Et chaque année, c’est pire. »
Autre conséquence de la crise : la ville de Bethléem est moins
illuminée que les autres années. Le budget pour les décorations de Noël
a été amputé de moitié.
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