Le bannissement de Noël
La fête de Noël est
menacée. Le nombre de personnes choquées par la présence des attributs
de Noël dans les lieux publics augmente rapidement ces dernières années
dans plusieurs pays du monde. Dans la ville américaine de Santa Monica
les dioramas avec les scènes de la vie de Jésus-Christ sont interdits.
Un scandale a éclaté à Bruxelles, suite à la décision de remplacer dans
la capitale de la Belgique le symbole principal de la fête, le sapin de
Noël traditionnel, par une structure métallique lumineuse.
Pour plusieurs raisons, l'Occident renonce à l'atmosphère de Noël.
La principale c'est la tolérance excessive qui fait plus de mal que de bien,
est persuadé Roman Silantiev, historien et sociologue des religions.
« Il n'était pas difficile de prévoir le développement de la
situation. Il n'y a pas très longtemps nous avons édité un livre qui porte le
titre « La Tolérance impitoyable ». Il se classe dans le genre anticipation
sociale sur ce qui aura lieu si le modèle moderne des droits de l'homme, de
tolérance et de défense des minorités l’emporte et devient absurde. Tout est
permis: les mariages homosexuels, la pédophilie et les drogues, mais on ne peut
pas orner le sapin parce que dans le système de nouvelles valeurs il est
beaucoup plus dangereux que tout ce qui est mentionné ci-dessus ».
Le facteur islamique qui s'est renforcé s'est joint à la
substitution préméditée des valeurs chrétiennes par les idéaux démocratiques.
Ce conflit interreligieux et interethnique est prévisible mais presque
insoluble, estime le théologien Youri Tabak.
« Les musulmans venus en Europe sont assez dominés par la passion
et agressifs. Ils insistent sur leurs propres valeurs. Ils n'aiment pas voir
les symboles que leur religion interdits où critiqués et ils exigent le respect
de leur religion et de leurs droits. Dans cette situation il est difficile de
faire quelque chose parce que toute décision provoquera le mécontentement de
l'une où de l'autre partie. Les conflits sont inévitables. Après l'augmentation
du nombre de musulmans leur opinion sera prise en considération et le problème
de la célébration des fêtes chrétiennes va empirer ».
D'ailleurs, même l'Eglise orthodoxe russe a déclaré à plusieurs
reprises que le processus de xénophobie s’exacerbe dans le monde, raconte le
secrétaire chargé des relations inter-orthodoxes du Département des relations
extérieures du Patriarcat de Moscou, le père Igor Yakimtchouk.
« C'est une attaque préméditée contre la culture chrétienne qui
est la base de toute la civilisation européenne et grâce à laquelle l'Europe
s'est formée comme Europe».
Le représentant de l'Eglise orthodoxe russe est persuadé que pour
arrêter le processus de bannissement du christianisme de la vie publique les
autorités des pays occidentaux doivent se rappeler aujourd'hui l’expérience de
la lutte athée contre la religion en URSS qui a duré plusieurs décennies. Notre
pays et nos croyants on été vaccinés et je suis persuadé qu’une telle chose ne
se répétera plus jamais dans la Russie moderne, a conclu le prêtre.
Milena Faoustova
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