Que font les Japonais pour Noël? Ils vont au KFC. Pour 3.336 yens (environ 30 euros), le restaurant propose un dîner poulet de Noël – avec gâteau et champagne inclus– qui «attire les foules», comme le mentionne un article posté sur le blog du Smithsonian.com:
«La plupart commandent leur nouriture de fête “qui salit
les doigts” des mois à l’avance pour éviter la queue, qui peut parfois
durer deux heures.»
Mais pourquoi cet engouement pour le poulet frit ?
«Noël n'est pas une fête nationale au Japon –seulement
1% de la population japonaise serait chrétienne– mais une barquette de
“poulet de Noël” (la meilleure chose que vous puissiez trouver pour
Noël après la dinde, qui elle-même est introuvable au Japon) est
devenue le repas de référencepour le grand jour. Et tout cela grâce à
une campagne de marketing incroyablement bien réussie, "Kurisumasu ni
wa kentakkii!" (Kentucky pour Noël!), datant de 1974.»
Une simple campagne de publicité qui a eu un impact important pour les ventes de poulet frit au moment des fêtes de Noël, «une des campagnes les plus réussies» pour le Financial Times qui consacrait déjà en 2010 un article à ce phénomène de mode:
«Le Japon est reconnu pour prendre des produits et des
idées à l’étranger et les adapter aux goûts du marché domestique, et
Noël ne fait pas exception. Un business très commercialisé et
non-religieux, puisque chaque année beaucoup d'argent est dépensé dans
les décorations, les dîners et les cadeaux. KFC en est sans doute le
plus gros contributeur, en partie grâce à sa campagne publicitaire.»
A l’époque, toujours selon le Financial Times, un représentant d‘une
école de la mission chrétienne aurait commandé du poulet car il ne
pouvait pas trouver de dinde à Tokyo. Un employé aurait alors suggéré
de transformer cet engouement soudain en campagne de pub. Depuis, tous
les ans, c’est la même rengaine et une explosion des ventes de poulet
de Noël: