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La nuit de Noël, une nuit merveilleuse
La
nuit de Noël est à proprement parler une nuit magique où les merveilles
s’accumulent. C’est une nuit grandiose, une nuit miraculeuse, c’est la nuit qui
vit la naissance de Jésus, et depuis 2012 ans, à chaque 25 décembre le miracle
de la vie se renouvelle.
Enfant,
mon père me racontait que pendant la nuit de Noël les animaux de l’étable à minuit s’agenouillent pour saluer la naissance du sauveur, « ils
ont aussi le pouvoir de parler, ils parlent aussi à travers la bouche des
enfants qui récitent les vœux lors des quêtes de Noël. » Il nous assurait avoir été témoin de ces
miracles, toutefois il nous mettait en garde contre notre curiosité, nous ne
devions épier les animaux cette nuit, car il pourrait nous en coûter cher, nous
mourrions dans l’année, nous étions pris d’effroi à ces mots et nous lui
assurions que nous n’irions pas rôder près du parc à cochon.
Mon
père et ma mère nous informaient des mystères se produisant lors de la nuit de
Noël, ainsi ils faisaient vivre la magie de cette nuit à travers ses légendes
et ainsi que de ses interdits.
En
fait, ils enrichissaient notre imaginaire et nous fondaient dans leurs
croyances, et ils nous apprenaient, que lors de cette nuit miraculeuse, les plantes acquièrent des pouvoirs
surnaturels, il paraît que le berceau
de Noël ne fleurit que dans la nuit du 25, qu’une branche de cerisier mis dans
l’eau lors de cette nuit sainte
fleurira 6 semaines plus tard. La rose de Jéricho se voit attribuer des vertus
magiques.
Et
dans nos livres de contes, le
merveilleux de Noël s’enracinait dans
nos esprits, confirmant ce que nos parents nous disaient.
Nous
apprenions qu’à minuit les abeilles s’agitaient dans les ruches, qu’aux
premiers coups de minuit les arbres fruitiers se couvraient de fleurs, mais
qu’elles disparaissaient dès le douzième coup.
Et
plein d’autres histoires, qui rendaient cette
nuit belle et unique, qui en faisait la plus belle nuit de l’année, les
plus belles nuits de notre vie.
Mais la nuit de Noël était inquiétante pour ceux et celles qui ne pliaient à
l’esprit de Noël, qui est la famille,
le banquet, la fête.
Assister
aux trois messes de Noël prémunissaient contre les fantômes, ne pas sortir de
l’église lors de la consécration, car on risquait de tomber nez à nez avec des
morts faisant procession dans les rues.
Lors
de cette nuit étrange, les sorciers, les loups-garous, les revenants courent la
campagne, ils sont particulièrement nocifs.
La
chasse sauvage, la chasse
Hellequin, la chasse
du roi Hérode, la chasse de Wotan, ainsi que la légende de la messe de Noël
des revenants.
La
version d’un service divin auquel participe une congrégation inconnue qui se
révèle être des squelettes, des revenants, des âmes en perdition cherchant à
trouver le repos.
La nuit de Noël était tout cela, une
nuit magique, une nuit où se produisait des miracles, une nuit où les morts
s’invitaient au banquet manger la part que nous leur laissions, car Noël est
l’ultime nuit de partage.
Evariste Zéphyrin
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