La messe de Minuit
est la messe traditionnelle des catholiques qui précède le jour de
Noël, lors de la Veillée de Noël.
Dans le calendrier liturgique catholique actuellement en vigueur, la
dénomination exacte est « messe de la nuit ». La formule « messe de
Minuit » s'est imposée, du fait de l'habitude de célébrer
habituellement cette messe à Minuit.
La messe de la nuit est la deuxième messe du cycle des quatre messes
prévues pour célébrer avec toute la solennité nécessaire l'un des deux
événements liturgiques majeurs de l'année, à savoir la naissance de
Jésus à Béthleem, traditionnellement nommée « Nativité ». Les messes
prévues en cette occasion sont :
Cette messe de la nuit
est communément appelée « messe de minuit », mais dans la majorité des
paroisses françaises elle est célébrée habituellement en début de
soirée (entre 18 h et 22 h). Chaque église organise sa messe de minuit
qui est généralement un large succès populaire et attire de nombreux
non-pratiquants. La messe de Minuit du Vatican, célébrée par le pape,
est retransmise à la télévision dans tous les pays à prédominance
chrétienne (En France, c'est sur France 2). Les messes de Minuit
locales ou celles de Bethléem ont aussi une forte dimension symbolique,
émotionnelle, et sont souvent retransmises par la radio ou la
télévision.
Au cœur de la nuit, on célèbre le passage des ténèbres à la lumière. Le
texte d’Isaïe (9:1-6) annonce la naissance d’un enfant « qui fera se
lever une grande lumière sur le peuple ». Il sera appelé « Prince de la
paix ». L’Évangile selon Luc (2:1-14) raconte la naissance de Jésus et
l’annonce des anges aux bergers. C’est pourquoi la célébration
proprement dite commence souvent par une veillée dans l’église, où l’on
met en scène la Nativité et où une statue de l’Enfant Jésus nouveau-né
est apportée en procession dans la crèche. La proclamation de
l’évangile se termine souvent par le chant du Gloire à Dieu.
Une tradition datant du VIIe siècle faisait de la messe de Noël une
succession de trois messes : la première messe s’appelait « messe des
Anges », la seconde « messe des Bergers » et la troisième « messe du
Verbe divin ». Ces trois messes étaient mieux connues sous le nom de «
messe de Minuit », « messe de l’Aurore » et « messe du Jour ». Ce n’est
qu’au XIXe siècle qu’on prit l’habitude de les dire à la suite au
moment de la veillée de Noël.
Depuis la réforme liturgique qui a fait suite au Concile Vatican II, la
forme de célébration avec les quatre messes, avec respect des horaires
réels, est en vigueur dans les paroisses diocésaines. Le 7 juillet
2007, le pape Benoît XVI a rappelé avec clarté et fermeté que la messe
traditionnelle n'avait jamais été interdite par le Concile Vatican II.
Il a appelé la messe actuelle "messe selon la forme ordinaire du rite
romain" et la messe traditionnelle "messe selon la forme
extraordinaire". Ce rappel a largement remis en vigueur "les trois
messes de Noël" dans les quelque 500 lieux de culte utilisant la forme
extraordinaire. La « messe de Minuit », la « messe de l’Aurore » et la
« messe du Jour » sont donc faciles à trouver actuellement.