Le procès pour racisme de Saint Nicolas ou les dérives de la dictature de la pensée
Après
l'interdiction du sapin de Noël et du livre Tintin au
Congo, après le changement des
noms de fêtes jugées trop chrétiennes et les attaques contre les lieux saints
par les Pussy riot, Femen et autres, voilà la nouvelle cible : les fêtes
traditionnelles. A l'ONU, le procès de Saint Nicolas préfigure le retour de la
chasse aux sorcières blanches. Histoire d'un ethnocide annoncé.
Saint Nicolas
est-il raciste ?
Ce thème ô combien surréaliste vient de faire
l'objet d'une enquête d'une commission du Haut Commissariat de l'ONU visant à déterminer
si la présence du personnage dénommé le Père fouettard (zwarte piet en néerlandais),
qui accompagne Saint Nicolas et joue le rôle du méchant censé faire peur aux
enfants qui n'ont pas été sages, est justifiée. Ce zwarte piet ne
serait que le reflet du racisme prétendument ambiant dans les pays d'Europe de
l'Ouest.
Sans vous faire l'historique du personnage au visage
noir et à l'apparence étrange, nous n'avons jamais vu un père fouettard avec un
os dans le nez ou une casserole pour faire cuire les enfants comme dans les
histoires de cannibales racontée aux temps des colonies. Père fouettard ; c'est
un ramoneur, un personnage précolonial, qui n'a rien avoir avec un quelconque
racisme anti-noir ni de près ni de loin. On le retrouve d'ailleurs dans
d'autres pays sous différentes formes et couleurs mais pour le cas d'espèce, le zwarte piet étant
le surnom des ramoneurs hollandais.
L'ONU enquête
Mais la Commission du Haut Commissariat des Nations
Unies aux Droits de l’Homme, qui avait envoyé un questionnaire aux Pays-Bas en
début d’année, ne l'entend pas comme ça.
« Selon les informations que nous avons reçues, l’image du Pierre
noir perpétue une vision stéréotypée du peuple africain et des personnes d’origine
africaine qui apparaissent comme des citoyens de seconde zone »,
questionne un courrier rédigé par quatre enquêteurs demandant aux autorités néerlandaises
de clarifier la question.
Ces derniers n’ont pas voulu préjuger de ce problème,
mais ont demandé de « bien vouloir indiquer dans
quelle mesure votre gouvernement a impliqué la société néerlandaise, y compris
les Africains (…), dans les discussions sur le choix de Santa Claus et de
Zwarte Piet comme symbole culturel dans ce pays. »
Le problème est sensible, et les esprits s’échauffent
à propos de ce personnage, dont les (rares) détracteurs disent qu’il est une réminiscence
de l’esclavage dans les colonies hollandaises.
Mais bien avant la conclusion, la présidente de
cette commission, la Jamaïcaine Verene Shepherd, devait se rendre aux Pays-Bas
ce mois-ci pour observer par elle-même la tradition. Mais elle a déjà alimenté
le débat en assurant à la télévision néerlandaise : « En tant que noire de peau, je
pense que si je vivais aux Pays-Bas, j'aurais des objections (...). Le groupe
de travail ne comprend pas pourquoi les gens aux Pays-Bas ne peuvent pas voir
qu'il s'agit d'un retour à l'esclavage et qu'au XXIe siècle, cette pratique
devrait cesser », a-t-elle ajouté.
D'une part, cette affirmation de Mme Shepherd est d'un
point de vue juridique et éthique absolument inconcevable puisqu'elle est juge
et partie, ou du moins prononce déjà la sentence avant d'avoir terminé son«
enquête », mais en plus, cela discrédite l'ONU qui se fait décidemment l'agent
subventionné des défenseurs du grand remplacement de population et dorénavant
de culture.
Du sapin de la discorde au pendentif
discriminant
Avant les Pays Bas, il y avait eu ce sapin de Noël
jugé par les responsables de la Ville de Bruxelles comme trop symbolique de la
majorité « catholique ». A la place d'un sapin, les belges ont eu droit à une
sculpture cubiste. L'univers magique des enfants en aura pris un coup. Pas de
sapin mais un ensemble d'échafaudages déshumanisé. Un peu comme leur avenir...
diront certains.
A Nancy, cette année, l’élue Areski Sadi propose l’abandon
du marché de Noël :
« Ce marché n’est plus que sujet de moqueries et de tensions ».
Des tensions ethniques dues à un marché de noël... on croit rêver !
A Bruxelles, c'est le Centre d'Action Laïque, véritable
institution qui « plaide
depuis longtemps pour une réforme globale du calendrier, des jours fériés et sa
déchristianisation puisqu'on peut considérer que c'est discriminant à l'égard
d'autres religions ». Le lobby laïc trouvant déjà pesantes
les pratiques chrétiennes (en perte totale de vitesse en Europe occidentale),
promeut une « déchristianisation », y compris dans des noms de fêtes.
La discrimination serait partout et nos inquisiteurs
la traquent, y compris dans la France profonde. Ainsi, la petite ville de Broue
a dû faire scier une croix sur le cimetière de la commune à la demande d’une
conseillère qui avait affirmé que « le cimetière étant un bâtiment public, il ne devrait pas y avoir de
signes religieux». C’est « au nom de la tolérance» que le maire dit avoir accéder à cette
demande. Pour votre information, la croix sur le portail mesurait quinze centimètres...
Plus au Nord, c'est une présentatrice vedette du
journal de la chaîne publique norvégienne NRK, Mme Sællmann, qui vient de se voir interdire par
la direction de cette télévision de porter à l’antenne une petite croix sur une
chaîne suite aux nombreuses plaintes de musulmans jugeant le pendentif «
discriminant ».
La chasse aux
sorcières est ouverte
Il s'agit clairement et une nouvelle fois de procès
en sorcellerie modernes. Créer une mésentente communautaire sur des sujets
apparemment secondaires mais qui mis les uns après les autres commencent très sérieusement
à alimenter un ras le bol de la part de citoyens. Après le remplacement du sapin
de noël de Bruxelles, les révélations du hallal dans la région parisienne, le
changements des noms des fêtes religieuses, les scandales dus à des gestes imbéciles
ou enfantins concernant Mme Taubira, les grognements de singes dans les stades…
l'ONU et les maîtres à penser condamnent toute une population jugée génétiquement
raciste, islamophobe et homophobe. Le coup du Saint Nicolas qui a entraîné 21
procès aux Pays-Bas visant l'interdiction de son défilé marque un summum dans
le grotesque de ces prétendus anti-racistes.
Stigmatisation et culpabilisation semblent avoir
remplacé intégration et assimilation. A défaut d'avoir une réussite dans le
culte multi culturaliste, certaines élites ont joué à la surenchère dans
l'autre sens. La culture, la nation, la religion : c'est l'apanage de la génération
« vieux cons », selon un titre du Huffington post s'étant
offusqué des propos d'Alain Delon sur le mariage gay contre nature, d'après
l'acteur. Le « Huffpost »
toujours très avant-gardiste dans l'art de la déculturation.
Pour cette année, Saint Nicolas accompagné de son père
fouettard ont finalement pu entrer dans les rues pour la joie des tout-petits
mais protégés tout de même par la police puisqu’une manifestation anti-Saint
Nicolas y a encore fait des vagues. Cette fois silencieuses, puisque les
manifestants ont eu l'excellente idée de se mettre sur la bouche de la bande
isolante ou du papier collant en guise de protestation. Au moins, nous avons échappé
pour cette fois à une attaque de harpies aux seins nus hurlant devant les
enfants ou pourquoi pas un tir d'un furieux gauchiste parisien.

Une page Facebook de soutien à la perpétuation de la tradition.
L'assassinat
du père noël
Le réflexe de toute cette frange de l'élite
intellectuelle alliée aux prétendues victimes d'un racisme ancestral va en tout
les cas s'attaquer à chaque domaine de notre quotidien pour en débarrasser les
symboles de la culture chrétienne qui existait avant leur arrivée et leur
naissance.
Si nous ne sommes pas arrivés encore à l'explosion
des temples de Tombouctou, des églises coptes par des Egyptiens enragés ni à la
décapitation des bouddhas de Bamiyan par des talibans rétrogrades, à l'allure
et par les sujets qu'elle touche, la déculturation programmée pourra en
quelques décennies (voire moins) éliminer tous les attributs d'une culture et
d'une civilisation dont les seuls défauts auront d'avoir été trop niais et de
ne pas faire d'enfants en grand nombre.
Trop cérébral, l'Européen de l'Ouest s'est laissé
aller à rêver à un monde idéal multi culturel où chacun cohabiterait en
harmonie avec son voisin ou le nouveau venu. La réalité le gifle tous les jours
afin qu'il se réveille de sa torpeur, mais rien n'y fait. Somnolent,
inconscient et obsolescent, l'Européen se borne encore à croire au miracle. Si
au pays de l'espoir, il n'y a jamais d'hiver, cette année, le Père noël risque
pour la première fois de prendre sa retraite quand d'autres penseront à l'exil
vers des lieux où la neige resterait, malgré les procès, blanche et surtout
immaculée.
Olivier Berlanda
22/11/13
Source
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