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Question de la députée Valérie Boyer au Ministre de l’intérieur sur le mouvement des FEMEN
Mme Valérie Boyer alerte
M. le ministre de l'intérieur sur le mouvement Femen, apparu
soudainement en 2008 et qui depuis ne cesse de faire parler de lui,
notamment en raison d'une opacité de ses origines, ses motivations
profondes et son financement.
En cette période des fêtes de Noël, les manifestations anti-chrétiennes
sont de plus en plus virulentes en Europe et notamment en France.
Ainsi, au lendemain d'une action exhibitionniste sur la place
Saint-Pierre au Vatican, une militante s'est adonnée à un spectacle
simulant un avortement à base de foie de veau sur l'autel de l'église
de la Madeleine à Paris, provoquant le dépôt d'une plainte du curé de
cette église.
Ces profanations obscènes de lieux sacrés démontrent l'irrespect de ces
femmes pour les croyances intimes des personnes, leur déni de la
liberté de conscience et leur goût de la provocation qui ne semble
étonnamment pas attiser les foudres de la justice française. Les
agressions répétées de Femen à l'encontre des chrétiens et des
religions monothéistes en général dont elles n'apprécient pas la simple
existence constituent de véritables compétitions de démonstrations plus
choquantes les unes que les autres.
Il est curieux de constater le peu de renseignements juridiques
figurant sur le site Internet du mouvement, laissant à penser à une
devanture téléguidée par des volontés politiques sous-jacentes et non
déclarées. D'ailleurs, nous savons très peu de choses des femmes
faisant partie du mouvement et qui semblent recrutées sur critères
physiques exclusivement, comme nous savons très peu de la provenance et
de la nature des subventions qui le font vivre. Il est affirmé que le
financement de Femen est assuré par les activistes, par la vente de
produits à l'effigie de Femen ainsi que par de généreux donateurs.
Pourtant, une journaliste infiltrée a déclaré avoir découvert que les
militantes ukrainiennes seraient rémunérées 1 000 dollars par mois,
n'étant pas de fait de simples activistes bénévoles.
La question à l'heure actuelle est donc de savoir qui finance le
mouvement, à l'heure où son budget s'alourdit également des frais
d'avocats et de justice. La presse s'est également fait l'écho de
subventions et aides en nature, comme le prêt de locaux, accordées par
des collectivités locales telles que la Mairie de Paris. Si ces
informations s'avéraient exactes, il serait normal d'en faire état et
de les justifier.
Madame Valérie Boyer demande donc à Monsieur le Ministre de l'Intérieur
de bien vouloir indiquer aux Français les modes de financement de
l'association Femen, la nature des revenus de leurs membres notamment
les éventuelles prestations sociales qui leur sont octroyées, et s'il
considère que les troubles à l'ordre public engendrés par ce mouvement
sont acceptables au nom d'une liberté d'expression qui ne respecterait
plus les croyances intimes de chacun.
Valérie Boyer,
député UMP de la 1e circonscription des Bouches-de-Rhône (Marseille)
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