Aux bras des alizés,
Souples, les arbres dansent
Dans l’octobre épuisé
En sa chaleur intense.
Cossus, les pois d’angole
Et groseilles pourprées,
Au soleil se fignolent,
Ils seront bientôt prêts.
La blancheur virginale
Des massifs du jardin,
D’une touche hivernale,
A paré le matin.
Nul givre cependant
Mais une floraison
Surprenante, évoquant
La très froide saison.
La canne encor sur pied
Se gorge de soleil,
Attendant février
Pour la mise en bouteille.
De longues peaux d’orange
Sont séchées ça et là.
Dehors le cochon mange
Et ne se doute pas
Que ce temps de l’Avent
Annonce la Noël,
Et qu’il se goinfre avant
De finir en rouelles.
Georges Noel COLDOLD
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