Il est dit que les
premiers chants de Noël le furent par des anges, qui chantèrent
au-dessus de la crèche pour fêter la naissance de Jésus.
Alors, les hommes imitèrent les anges et à leur tour chantèrent des
chansons joyeuses, rythmées pour célébrer la nativité, ils dansèrent
aussi.
Les chants de Noël prirent divers noms selon les pays : «
Dans
les pays anglo-saxons, on chante des Christmas carols, en Espagne des
villancicos, en Russie des koliadki aux portes de maisons, en Roumanie
des kolinde, en Pologne et en Bulgarie deskoleda, en Italie des canti
Natalizi, en Allemagne des Weihnachtslieder.»
"Le plus ancien chant de Noël connu est le cantique Entre le bœuf et l'âne gris ; il remonte au début du XVIe siècle."
Aux Antilles françaises, il s’agit du chanté nwèl. Chaque année dès le
premier week-end de l’Avent, il était de tradition que la famille, les
amis, les voisins se retrouvaient dès le coucher du soleil pour chanter
des cantiques, pour boire et partager une petite collation : « du
punch, des punchs coco, du shrub, de l’alexandra, du boudin, du jambon
de Noël… »
Les habitants égayaient la nuit et leurs chants résonnaient dans les alentours.
De nos jours, le côté bon enfant et convivial des chanté nwèl tendent à
disparaître, l’aspect religieux de ces chantés nwèl tout aussi,
devenant une fête populaire avec des orchestres, que chaque commune de
l’île se doit d’organiser.
La population pas en reste, organise des « chantés de Noël » avec de la
nourriture et la boisson à profusion où chacun des participants ou des
invités a payé sa place.
Ce sont des réveillons avant l’heure et une affaire de gros sous.
Alors chacun s’adapte ou ne s’adapte pas à ces évolutions.
D’aucuns continuent à faire vivre leur chanté nwèl comme par le passé,
avec un tambour bélé ou un ka et des chachas, et reprenant en chœur des
cantiques vieux comme au temps de l’esclavage.
Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !
Joyeux Noël !