La neige au village
Lente et calme, en grand silence
Elle descend, se balance
Et flotte confusément
Se balance dans le vide,
Voilant, sur le ciel livide,
L'église au clocher dormant.
Pas un soupir, pas un souffle,
Tout s'étouffe et s'emmitoufle
De silence recouvert.
C'est la paix froide et profonde
Qui se répand sur le monde
La grande paix de l'hiver.
Et les millions d'atomes
Fourmillent sur les vieux chaumes,
Sur l'arbre, sur le clocher,
L'espace muet tremblote
Un passant lent fait la botte
On ne l'entend plus marcher.
Francis Yard
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