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OlentzeroAu Pays Basque, quelques
localités essaient de sauver Olentzero (variantes : Olentzaro,
Orentzaro, Onentzaro), un antique personnage dont l’histoire aurait
débuté sur les rives de la Bidassoa pour gagner progressivement
l’ensemble du territoire basque. Olentzero serait le dernier survivant
des Jentilak (Gentils : géants païens constructeurs des mégalithes,
dolmens et cromlechs du Pays Basque) qui se sauva en se convertissant
au christianisme ; les Jentilak utilisaient le mot "Kixmi" (singe) pour
désigner le Christ.
Figure de paille et de chiffons que l'on promène en faisant du porte à porte (chants, quête) et autrefois tronc (la bûche de Noël), Olentzero est le plus souvent une personne déguisée : un berger ou un paysan avec un bouquet d'ajoncs et une faucille, mais généralement, un charbonnier. Cet homme noir descend de la montagne pour annoncer la naissance de Christ-Kixmi ; à l’origine c’était une fête du solstice d’hiver célébrant la renaissance du soleil. Sa venue étant liée au solstice d'hiver, Olentzero représente les forces de la Nature qui se renouvellent chaque année. D'après l'historien Isasti de Lezo, Onenzaro désignait cette époque de l'année au XVIIème siècle. Individu sale, noir, glouton, ivrogne et sot, il a une grosse tête avec 366 yeux rouges (1 année + 1). Il fume la pipe et tient une hache ou une faucille à la main. Il descend dans les maisons par la cheminée et l’hôte doit servir à manger le bacalao (filet de morue avec pommes de terre à l’huile d’olive) à cet invité à l’appétit pantagruélique sinon il est capable de trancher des gorges ou de voler les enfants... Il ne distribue pas de cadeaux, au contraire, on éloigne les petits parce qu’il n'est pas un bon exemple pour eux. Olentzero est aussi représenté par un enfant laid avec une grosse tête coiffée d'un grand chapeau et vêtu d'une large veste ; il a le visage souillé de noir et la pipe à la bouche. On le place dans une caisse décorée de feuilles de laurier et d'une lanterne, que quatre enfants portent sur les épaules comme une litière. Un autre, plus grand, va devant frappant aux portes pour faire la quête. Les gamins parcourent tout le quartier en chantant à chaque porte. Le rite, d'origine rurale, gagna la ville, mais sa présence au milieu des festivités de Noël prêta à confusion et, dans les années 1960, Olentzero fut assimilé au Père Noël. Depuis, cet homme noir aviné dont la seule évocation faisait peur aux enfants, s’est mis à leur apporter des friandises. |
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