Le Surinam, ancienne colonie hollandaise qui obtint son indépendance en
1975, avait des traditions noélistiques qui se rapprochaient de celles
des Pays-Bas.
Noël commence tôt, le 5 décembre qui correspond à la venue de Saint Nicolas, Sinterklaas prend la figure de
Goedoe Pa
(Cher Papa), point d’homme blanc à la barbe blanche, qui jadis arrivait
en bateau le 5 décembre accompagné d’un cortège de serviteurs noirs,
ici c’est un homme noir qui tient le rôle du vieux saint, tout comme
son devancier, il est accompagné par des serviteurs noirs, le joyeux
cortège parcourt le pays pour délivrer des cadeaux aux enfants.
Les petits surinamiens disposent du lait et des biscuits en prévision du passage de
Goedoe Pa,
(avant l’indépendance du Surinam, les enfants mettaient du foin et une
carotte pour le cheval blanc de saint Nicolas dans leurs
souliers), et au matin du 6 décembre les enfants trouvent un cadeau et
un poème à côté ou dans leurs chaussures.
Le Surinam célèbre le jour de Noël et le 26 décembre (
Tweede Kerstdag), pendant ces deux jours de fête nationale, les bureaux, les usines et les écoles du Surinam sont fermés.
Dans ce pays d’Amérique, la veille de Noël ou le matin de Noël, il est de coutume d’assister à un service religieux.
De nombreuses illuminations dans la capitale Paramaribo, des animations
bruyantes et des pétarades. Noël c’est la fête, la visite aux parents
et aux amis, les cadeaux et le réveillon, du classique, des attitudes
qui se retrouvent ailleurs, mais qu’ici prennent des saveurs autres,
des teintes exotiques.
Le gouvernement s’investit dans les festivités de Noël, il organise des
festivals de musique dans les rues, des spectacles de ballets, le Noël
au Surinam est exubérant tant dans les rues que dans les clubs.
Noël au Surinam c’est aussi un moment où se manifeste la charité et
l’Armée du Salut récolte pendant cette période des dons records.
Noël est un grand moment de fraternité toutes les classes sociales et
d’âge se retrouvent pour fêter la naissance de l’enfant-roi.